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Les tarifs sont arrivés : Quel impact sur la carrosserie ?

Les tarifs sont arrivés : Quel impact sur la carrosserie ?

L'industrie automobile canadienne est déjà préparée à affronter une période d’incertitude. L’instauration des nouveaux tarifs risque d’avoir un impact significatif sur l’économie du pays, et le premier secteur touché sera sans conteste celui de l’automobile. Face à ces changements, les professionnels de la carrosserie s’interrogent sur les répercussions à venir. Cependant, avant de céder à la panique, analysons les faits et démystifions les craintes.

La réparation : ce qui ne change pas

La réparation automobile repose sur quatre piliers : la main-d’œuvre, le matériel d’atelier, les services/sous-traitance et les pièces. Trois de ces éléments resteront largement épargnés par ces nouveaux tarifs.

  • La main-d’oeuvre : aucun tarif ne s’applique sur le savoir-faire des techniciens. La qualité et l’expertise des professionnels canadiens restent intactes et ne seront pas affectées par ces mesures.

  • Le matériel d’atelier : la majorité des peintures et consommables utilisés en carrosserie proviennent de fabricants européens. Comme peu de ces produits sont fabriqués aux États-Unis, l’impact des tarifs sera négligeable.

  • Les services et la sous-traitance : les prestations essentielles telles que le débosselage, la calibration ou le redressement de châssis ne sont pas concernées par ces barrières tarifaires et continueront de fonctionner normalement.

Le vrai enjeu : les pièces

Si un domaine suscite des inquiétudes, c’est bien celui des pièces. Examinons les différentes options disponibles :

  • Les pièces recyclées : ces pièces, issues de véhicules démontés au Canada ou dans d’autres pays non concernés par les tarifs, ne subiront aucune augmentation de coût.

  • L’après-marché (aftermarket) : produites en Asie ou ailleurs, les pièces de remplacement des fabricants indépendants ne seront que peu affectées par les nouvelles taxes américaines.

  • Les pièces d’origine (OEM) : la situation se complique ici. Si l’on exclut les marques européennes, les véhicules des constructeurs américains (Ford, GM, Stellantis) risquent d’être les plus touchés. Les tarifs sur les importations pourraient faire grimper les prix des pièces OEM de ces marques.

Conclusion : s’adapter pour mieux résister

Bien que ces nouveaux tarifs créent des incertitudes, il est essentiel d’adopter une approche pragmatique. La main-d’œuvre, les services et une grande partie des matériaux ne seront pas impactés. Concernant les pièces, dépendamment de la marque du véhicule à réparer, il faudra faire du cas par cas en favorisant le recyclé ou l’après-marché et possiblement l’OEM, dépendamment d’où la pièce est fabriquée.

L’inconnu fait peur, mais en anticipant les changements, les professionnels de la carrosserie peuvent en limiter les répercussions. Une gestion stratégique des achats et des stocks permettra de minimiser l’impact des hausses de prix et d’assurer un service de qualité aux clients, malgré les turbulences économiques annoncées.

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Charles Aubry, directeur général de CCS,

division de Consolidated Dealers

Co-Operative inc.

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