L’impact frappe plus que prévu

Avec la saison estivale qui s’annonce et les nids-de-poule qui se dévoilent, nul n’est à l’abri de leurs impacts. Solide, mais fragile, la suspension pourrait en souffrir grandement. Au-delà des répercussions pouvant affecter les pièces mécaniques du véhicule, le choc s’attaque parfois même aux composantes électroniques de l’automobile. En effet, cela fait plusieurs années que les véhicules sont équipés de radars électroniques situés à l’avant. Ces capteurs font partie d’une technologie complexe composée de plusieurs modules constituant le système ADAS (Advanced Driving Assistance Systems).
J’ai d’ailleurs pu constater la fragilité de ce module lorsqu’un Hyundai Ioniq 5 a été amené à la carrosserie. Selon le client, le véhicule avait heurté une chaîne de trottoir au niveau de la suspension avant. Au moment de l’impact, plusieurs témoins lumineux se sont allumés au tableau de bord, empêchant le client de repartir. La force du choc avait brisé la crémaillère. Après son remplacement, les témoins persistaient. Nous avons donc utilisé un moniteur de diagnostic pour effectuer une analyse plus approfondie.
Dès la première lecture, le moniteur a immédiatement indiqué qu’une calibration du radar avant (front collision avoidance) devait être effectuée, car les témoins d’anomalie de l’ADAS et du régulateur de vitesse adaptatif étaient activés. Ce système est également connu pour gérer l’avertissement de sortie de voie, la surveillance des angles morts et les phares adaptatifs. Ces modules, placés à l’avant, à l’arrière et sur les côtés du véhicule, visent à sécuriser la conduite.
Suite à cette lecture, l’appareil a montré que des ajustements étaient nécessaires avant de poursuivre, car l’angle vertical était complètement désaligné et ne respectait pas la plage prescrite. Il se situait alors autour de -2.
(voir photo – première lecture)

Après d’importants ajustements, la deuxième lecture a montré une légère amélioration, mais l’angle vertical demeurait hors norme. En voyant ces résultats, j’ai commencé à douter de l’intégrité du module lui-même. Je me suis demandé s’il n’y avait pas une défectuosité. (voir photo – deuxième lecture)

Malgré mes doutes, j’ai effectué quelques ajustements mineurs, ce qui a permis d’obtenir les lectures suivantes : (voir photo – troisième lecture). En discutant avec le client, celui-ci demeurait sceptique quant à l’impact sur le module en raison de la localisation du choc, éloignée du radar.

Pourtant, la réalité est telle que, même si l’impact s’est produit sous le véhicule, la force du choc contre la chaîne de trottoir et la rupture de la crémaillère ont engendré une onde qui a pu se propager jusqu’à l’avant, là où se trouve le radar. Ce module est en effet plutôt fragile, soutenu uniquement par un support de plastique et ajusté au moyen d’engrenages également en plastique. Il est donc tout à fait plausible que le coup ait endommagé la structure interne du module. (voir photo – véhicule)

Incapable d’obtenir les résultats précis requis pour la calibration, j’ai contacté Remtech pour m’aider à déterminer la marche à suivre. Ils m’ont fourni les critères habituellement exigés pour effectuer la calibration et ainsi finaliser la réparation. (voir photo – plage normale)

Sans Remtech, mon client aurait quitté l’atelier de carrosserie avec un long délai d’attente, car nous ne parvenions pas à éteindre les témoins ni à effectuer l’adaptation adéquate du système. Une calibration conforme était requise. Grâce à l’aide de Remtech, j’ai pu livrer un véhicule réparé et sécuritaire, tout en libérant de l’espace précieux dans l’atelier et en évitant bien des désagréments au client.