Carrosserie

Reconnaître les méthodes à faible impact écologique

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Aujourd’hui, avec les enjeux écologiques, de nouveaux critères doivent être pris en compte avec, par exemple, les nouveaux outils de redressage et de réparation des pièces endommagées. C’est important pour l’estimateur dont le rôle est d’évaluer les dommages sur un véhicule et de déterminer une méthode de réparation sécuritaire et financièrement viable.

Réduire le remplacement des pièces

Pour obtenir des résultats rapides et concrets afin de réduire notre empreinte écologique, cela demande avant tout de diminuer notre consommation, notamment le remplacement de pièces.

« La pièce qui a le moins d’impact sur l’environnement est celle qu’on ne remplace pas. »

Plusieurs études ont quantifié l’impact écologique de la production des pièces automobiles de remplacement. Avec l’extraction et la transformation des matières premières, la fabrication de la pièce, le transport et le recyclage de l’ancienne pièce, le remplacement d’une porte neuve peut générer jusqu’à 100 kg d’équivalent CO2 (éq CO2) selon les types de matériaux. En revanche, une pièce de carrosserie redressée génère en moyenne seulement 3 kg d’éq CO2, soit 97 % moins polluant.

Réparation de plastique

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Pièces en plastique

Selon Sécurité et réparation automobiles (SRA), la production d’une pièce en plastique, comme une lumière à DEL de dernière génération, peut générer jusqu’à 48 kg d’éq CO2, car ces pièces sont plus complexes et contiennent des modules électroniques.

Pourtant, en suivant le bon processus, elles ont un potentiel de réparation très important qui n’est absolument pas exploité. Une attache de moulure, une garniture de hayon ou une lumière sont des pièces trop souvent remplacées par automatisme.

Réparation par colle chaude

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Impact de la peinture

La peinture est également une source importante de pollution. Une étude du laboratoire AZT d'Allianz a évalué à 17 kg d’éq CO2 la peinture d’une seule pièce, y compris les émissions liées à l’application et au séchage. Un chiffre à garder en tête lorsque l’agencement de couleur peut être évité.

Débosselage sans peinture

Là où le progrès et les gains sont les plus importants, c’est avec l'utilisation des techniques de débosselage sans peinture (DSP). Elles offrent souvent des résultats exceptionnels et des avantages pour les assureurs et les réparateurs en termes de qualité, de temps de cycle de réparation et de coûts. Surtout, elles réduisent considérablement la pollution, car moins de pièces sont produites, transportées, recyclées et peintes et le client conserve sa peinture d'origine.

Récemment, le GAA a mené une expérience avec un véhicule endommagé sur le côté latéral. Les portes et le panneau latéral étaient déformés, mais la peinture n'était pas endommagée. Une estimation des dommages a été effectuée avec la méthode traditionnelle, puis la même estimation avec le DSP. Le résultat a montré une réduction impressionnante de l'empreinte carbone : en recalculant les équivalents CO2, nous sommes passés de 188 kg d’éq CO2 avec la réparation traditionnelle à 10 kg d’éq CO2 avec le DSP, une baisse de 95 %.

Promouvoir la formation

Au cours des dernières années, nous constatons malheureusement que le taux de remplacement des pièces a explosé. En 2024, le GAA a donc réalisé une formation pour sensibiliser aux nouvelles technologies, car les méthodes et les outils de redressage des pièces de carrosserie ont considérablement évolué. Pour contribuer à la transition écologique de notre industrie, nous devons élargir notre mentalité et reconnaître des méthodes moins polluantes.

Pour en savoir plus : https://estimation.gaa.qc.ca/

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