Balado animé par Mario Comtois avec Gabriel Baker, expert en solutions de paiement et fondateur de Focus.
L'entrevue aborde les frais de transactions électroniques, une dépense importante et souvent mal comprise par les ateliers mécaniques et les magasins de pièces. L’usage des cartes de crédit s’est accentué depuis la pandémie, augmentant la dépendance des commerçants à des services de paiement complexes et coûteux. Beaucoup considèrent ces frais comme une fatalité, alors qu’ils ont un impact significatif sur le profit net.
Gabriel Baker a travaillé pour Desjardins avant de fonder Focus, une firme indépendante dédiée à aider les commerçants à comprendre, analyser et réduire leurs frais de paiement.
L’essentiel de l’entretien vise à démystifier la structure tarifaire des paiements par carte. Une transaction passe par plusieurs « maisons » :
Fournisseur de services (acquéreur ou revendeur), qui prend une marge.
Réseaux de cartes (Visa, Mastercard, Interac, etc.), qui imposent des frais fixes appelés "frais réseau".
Émetteur de la carte (souvent une banque), qui capte la plus grande part des frais.
Des surfacturations sont fréquentes, notamment lorsque les fournisseurs ajoutent des frais sur des éléments qu’ils ne contrôlent pas (comme les frais de réseau), ou quand des réductions imposées par le gouvernement ne sont pas répercutées aux commerçants.
Gabriel dénonce la prolifération de revendeurs, souvent peu formés, qui vendent des services à des coûts opaques ou gonflés. De nombreux commerçants ont tort de croire qu’ils bénéficient d’une tarification de groupe (via des bannières ou des associations), alors que ce n’est pas le cas.
Il recommande une révision annuelle des états de compte, comme on le ferait pour les assurances, car les frais changent fréquemment sans notification claire.
Focus propose une analyse préliminaire gratuite pour identifier les économies potentielles, puis un accompagnement dans la renégociation des contrats, la vérification des ententes de groupes, et la mise en place de bonnes pratiques. Parmi celles-ci : l’usage du terminal virtuel, notamment pour les transactions sans présence physique, permettant plus de sécurité et souvent une meilleure tarification.
L’adoption du paiement en ligne est aussi un moyen de se conformer à la loi 25 sur la protection des renseignements personnels. Il est illégal de stocker des numéros de carte manuellement, ce que plusieurs ignorent encore.
Mario Comtois conclut en insistant sur l’importance de ne pas négliger cette dépense, trop souvent vue comme incontournable. Des économies substantielles, parfois de plusieurs milliers de dollars par an, sont possibles avec un accompagnement spécialisé. La responsabilité revient au propriétaire de l’atelier ou du magasin de bien gérer ces coûts comme toute autre dépense stratégique.
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