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LA RESTRICTION DES DONNÉES SUR LES RÉPARATIONS NE RÉSOUT EN RIEN LES CAUSES PROFONDES DES VULNÉRABILITÉS DES VÉHICULES
La Coalition canadienne de la réparation (CanRepair), une organisation composée d’individus, d’entreprises, d’éducateurs et d’organisations à but non lucratif – dont le secteur canadien des services automobiles – qui lutte pour le droit et la capacité d’effectuer des réparations, a publié la déclaration suivante en réponse aux fabricants qui se cachent derrière des tactiques d’intimidation pour restreindre les données de réparation pour les ateliers locaux et les propriétaires de véhicules.
Alors que le Canada est aux prises avec une hausse toujours préoccupante des vols de véhicules liés à des réseaux criminels organisés, des thèmes plus larges de sécurité, d’innovation et de responsabilité des industries à l’ère numérique ont émergé.
Les allégations des constructeurs automobiles selon lesquelles le fait d’autoriser le droit à la réparation perpétuerait les vols de voitures et irait à l’encontre des efforts qu’ils déploient pour assurer la sécurité des systèmes automobiles sont le reflet d’une stratégie de déflexion, de déni et de distorsion, plutôt que de s’attaquer aux causes profondes des vulnérabilités. De même, il est contre-productif d’envisager d’interdire les dispositifs de test de cybersécurité tels que le Flipper Zero sans avoir une connaissance approfondie de leurs fonctions et de leurs avantages.
Le droit à la réparation vise à garantir que les techniciens indépendants de réparation et d’entretien aient accès aux données nécessaires pour le diagnostic, l’entretien ou la réparation d’un produit. Si le fait de permettre aux techniciens indépendants d’accéder aux données nécessaires sur le véhicule compromet la sécurité, cela suggère que le véhicule n’a pas été conçu en tenant compte de cette question dès le départ.
En rejetant la faute sur des facteurs externes, les constructeurs détournent l’attention de leurs propres lacunes en matière de sécurisation des produits contre le vol et d’autres formes d’accès non autorisé. Bien qu’elle offre un répit temporaire aux industries en question, cette stratégie ne rend pas service aux consommateurs, aux décideurs politiques et à l’écosystème plus large de l’innovation et de la sécurité.
Les constructeurs doivent être tenus responsables des vulnérabilités de leurs produits en matière de sécurité, et il doit y avoir une délimitation claire entre les mesures de sécurité et les intérêts légitimes de l’interopérabilité, de la réparation et de la recherche.
La sécurité à travers le manque de clarté n’est pas une solution suffisante pour les Canadiens. Il est impératif que nous exigions des politiques fondées sur des preuves qui font la distinction entre les préoccupations légitimes en matière de sécurité et les craintes infondées.
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