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Droit à la réparation : Microsoft va de l’avant pour les réparations par des tiers
Une décision récente de Microsoft pourrait avoir des conséquences importantes dans la lutte pour le droit à la réparation, y compris sur le marché secondaire de l’automobile.
Selon un rapport de Grist, Microsoft a cédé à la pression des actionnaires et a accepté d’aller de l’avant avec des plans pour permettre la réparation indépendante de ses appareils.
Un groupe d’activistes, As You Sow, avait soumis en juin une résolution d’actionnaires exhortant Microsoft à faciliter la réparation des appareils. Il invoquait les avantages environnementaux liés à la réduction des déchets, les consommateurs choisissant de réparer leurs appareils au lieu de les jeter et d’en acheter de nouveaux.
Les deux parties ont négocié, le géant de la technologie acceptant de se conformer en échange du retrait de la résolution par le groupe auprès de la Securities and Exchange Commission des États-Unis.
En d’autres termes, Microsoft va étudier comment l’amélioration de l’accès aux pièces et aux informations nécessaires à la réparation peut réduire sa contribution au changement climatique et aux déchets électroniques. Elle a également accepté d’agir en fonction des résultats de cette étude d’ici la fin de l’année prochaine.
C’est la première fois, note le rapport, qu’une telle démarche est entreprise aux États-Unis. Il ajoute qu’une société de fonds communs de placement a déposé des résolutions similaires auprès d’Apple et de la société qui fabrique les équipements agricoles John Deere.
Patrick Saint-Pierre, Président de l’AIA, division du Québec, a applaudi la décision, car une telle démarche aurait un effet d’entraînement dans tous les secteurs.
« C’est certainement un pas dans la bonne direction pour le secteur automobile, car les consommateurs devraient avoir le choix de l’endroit où faire réparer leur véhicule », a-t-il déclaré à L’AUTOMOBILE.
« Je pense que ce qui va se passer, c’est que nous verrons plus d’entreprises suivre l’exemple de Microsoft, mettant ainsi plus de pression sur tous pour avoir une concurrence loyale lorsqu’il s’agit de réparer des biens de consommation, y compris des biens du secteur automobile. »
J.F. Champagne, président de l’Association des industries de l’automobile du Canada – qui a travaillé avec des groupes tels que l’Auto Care Association aux États-Unis pour faire pression en faveur d’un meilleur accès aux véhicules pour le marché secondaire – a déclaré que cette initiative montre que les consommateurs veulent avoir le choix.
« Les faits montrent que la grande majorité des consommateurs veulent avoir le droit de réparer et que les consommateurs veulent que les gouvernements adoptent des lois qui les protègent », a-t-il déclaré à L’AUTOMOBILE. « Cela met les fabricants dans une position difficile puisque le droit à la réparation limite leur capacité à exploiter les données des consommateurs et à contrôler le cycle de vie de leurs produits. »
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