Blogue d'Éric Descarries, Éric Descarries, Pièces et pneus
Volkswagen Atlas Cross Sport
Le 8 février 2024
Malgré que l’on soit capable d’identifier le grand VUS Atlas de VW de loin, sachez que le véhicule a subi des transformations importantes en 2024. Si vous y regardez bien à deux fois, vous allez constater que l’avant au complet y a été redessiné et que l’arrière y a été révisé alors que l’éclairage est désormais confié à des produits au DEL. Toutefois, autant la mécanique que l’intérieur ont aussi été revus! Le véhicule qui m’a été confié par Volkswagen Canada était un Atlas Cross Sport, la version plus «sportive» de ce VUS intermédiaire qui, contrairement à la version régulière qui peut accepter jusqu’à sept passagers à son bord, ne peut en prendre que cinq. On reconnaîtra le Cross Sport à son toit plus profilé et à son arrière légèrement tronqué. Comme d’habitude, je vous laisse l’opportunité de critiquer ou apprécier le style de ce véhicule, mais, en ce qui me concerne, je le trouve plus joli qu’autrefois!
Lorsqu’on monte derrière le volant de ce nouvel Atlas, on ne peut que constater que VW y a changé d’abord le tableau de bord. Et bien entendu, on ne peut manquer le grand écran central qui remplace l’ancien écran un peu petit avec des commandes qui portaient parfois à confusion, surtout celle du volume de la radio, un bouton trop petit qui provoquait, souvent accidentellement, des changements de mode de l’appareil. Cette fois, le grand écran (très utile avec le système de navigation) est plus pratique et plus visible. Mais, pourquoi les ingénieurs de Volkswagen ont-ils décidé de changer le bouton rotatif du volume par une tirette à commande tactile au bas de l’écran (ou une commande au volant? La tirette (informatisée) demande une certaine précision que le conducteur ne peut procurer en conduisant sans y être distrait ! Je pourrais même «critiquer» les «pages» du centre d’information au volant qui peuvent varier en activant la commande du régulateur de vitesse! D’autres indicateurs (dont celui du niveau du réservoir d’essence) demandent d’être étudiés avant d’utiliser le véhicule.
Autrement, j’ai apprécié l’environnement du poste de pilotage incluant l’indicateur de vitesse réfléchi à l’intérieur du pare-brise. Les sièges d’avant sont confortables, plusieurs autres commandes sont faciles d’accès et la position de conduite facile à trouver. La visibilité est, en général, bonne tout le tour malgré la ligne fuyante du toit. De plus, j’ai apprécié l’ambiance produite par les haut-parleurs de grande qualité de la chaîne Harmon Kardon à 10 haut-parleurs.
Les places arrière sont généreuses et surtout luxueuses (et elles étaient même chauffantes sur mon véhicule d’essai). Encore une fois, j’aimerais vous souligner la finition, le choix des matériaux et voire même leur couleur pour la sellerie du véhicule. Quant à l’espace de chargement, il est aussi généreux surtout qu’il n’y a pas de troisième banquette pour lui voler de la place. Encore une fois, le toit fuyant n’est pas un obstacle sérieux à cet espace de chargement que l’on peut atteindre grâce au hayon électrique qui peut être «activé» par le passage du pied sous le pare-chocs.
Parlant de changements concernant l’Atlas, sa version de 2024 ne peut être disponible qu’avec un seul moteur, un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres plus puissant que celui de l’année dernière (269 chevaux au lieu de 235) et presque aussi puissant que l’ancien VR6 de 3,6 litres qui faisait 276 chevaux, mais plus «fort» avec 273 li-pi de couple au lieu de 266 pour le VR6. Le côté positif de ce changement, c’est que le nouveau 2,0 litres turbo soit aussi capable de tirer une remorque pesant jusqu’à 5000 livres (l’ancien quatre avait une limite de 2000 livres). La boîte automatique était à huit rapports alors que la traction y était intégrale.
Sur la route
J’ai donc utilisé cet Atlas pour mes déplacements qui variaient de routes urbaines aux balades sur autoroute. Dès le départ, je me suis permis une randonnée dans les Laurentides via l’autoroute 15, les routes de campagne 329 (Chemin du Village qui a été votée pire route au Québec, si mes souvenirs sont bons) et 364, un trajet qui donne toutes sortes d’impressions de conduite. Toutefois, malgré certaines commandes qui auraient pu m’inciter à prendre des sentiers hors route, je n’ai pas fait d’excursions hors route avec l’Atlas.
En fait, je considère ce grand VUS comme étant un véritable véhicule de promenade. Il est doux et relativement rapide permettant des accélérations de 0 à 100 km/h en moins de huit secondes, les reprises s’avérant plus excitantes sauf que, lorsque fortement sollicité, le «petit» quatre cylindres devient plus bruyant émettant un son rauque qui fait moins «sport». Notons que les commandes (palettes) au volant peuvent permettre au conducteur de conduire l’Atlas avec un peu plus d’agressivité.
Toutefois, cet Atlas me semble plus approprié pour le tourisme que pour les acrobaties même si la version Cross Sport est un peu plus légère que la version régulière à sept passagers. La direction est précise comme c’en est la tradition pour les produits VW et le freinage à la hauteur de la situation. Mon Atlas d’essai avait été chaussé de pneus d’hiver Michelin X-Ice Snow sur jantes de 21 pouces, mais il n’a pas neigé durant ma semaine d’évaluation. Qu’importe, voilà un pneu que je connais bien et en lequel j’ai confiance en hiver!
En ville, malgré ses dimensions un peu…imposantes (l’Atlas est aussi gros qu’un Explorer, par exemple…), il se manœuvre très bien et il est presque facile à garer grâce à la vision à 360 degrés des caméras tout le tour du véhicule. Notons que le moteur arrête de tourner lorsqu’on est en attente à un feu de circulation. Il repart presque sans vibration.
Question consommation, ce VW avec son nouveau quatre cylindres m’a procuré une moyenne de 11,7 l./100 km alors que l’ordinateur de bord indiquait 11.1. Incidemment, le placard dans le portillon d’essence suggérait le ravitaillement à l’essence régulière.
Question prix, VW Canada m’a fait parvenir une «facture» de 58 895 $ (il n’y aurait pas d’option indiquée à cette facture), mais avec le transport et la préparation de 2050 $ et les 100 $ pour la (toujours aussi ridicule) taxe d’accise pour la climatisation, le total arrive à 61 045 $ (plus taxes).
Et question concurrence, j’y vois les (nouveaux), Mazda CX-70, Toyota Grand Highlander, Ford Explorer et une foule d’autres VUS intermédiaires qui connaissent une grande popularité de nos jours. Incidemment, au cas où vous le demanderiez, l’Atlas n’est pas issu de la plateforme de l’ancien Touareg. En fait, il s’agit plutôt d’un véhicule totalement différent. Le Touareg (qui est toujours offert en Europe, mais pas chez nous) conserve sa plateforme MLBevo qui sert également de base aux Audi Q7 et Lamborghini Urus du même groupe-constructeur de VW. L’Atlas, lui, se fie à la plateforme MQB destinée au marché nord-américain où il connaît un certain succès.
Question fiabilité, disons que l’Atlas est préférable à l’ancien Touareg. Ce VUS construit au Tennessee affiche une réputation moyenne sur le marché, mais tout indique que la marque soit en voie d’amélioration. Enfin, en ce qui me concerne, j’ai bien apprécié ma semaine au volant du nouvel Atlas. Peut-être un peu gros de prime abord, je m’y quand même senti à l’aise.
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