Blogue d'Éric Descarries, Éric Descarries
Subaru Impreza et Crosstrek, Toyota et Ram
Par Éric Descarries
Suite aux deux derniers reportages sur le TestFest de l’AJAC, je reviens à des sujets plus «réguliers». Toutefois, il me reste encore un volet à compléter, celui du véhicule que j’ai utilisé pour me rendre de Laval au Canadian Tire Motorsport Park pour cet évènement, la Subaru Impreza RS.
En effet, Subaru Canada a bien voulu me prêter cette Impreza de nouvelle génération (qui est aussi la base de la Crosstrek) pour me rendre dans la région d’Oshawa où se tenait à la fois le TestFest et les réunions annuelles de l’Association des Journalistes Automobile du Canada (AJAC), une balade de plus de cinq heures de route. Heureusement, j’avais pour passager mon grand ami et collègue, le vénérable journaliste Denis Duquet!
Comme vous l’avez certainement remarqué, l’Impreza a fait peau neuve pour 2024 et c’est tout à son avantage. Cependant, elle ne sera disponible qu’en version à cinq portes avec hayon. Toutefois, ses lignes sont nettement plus modernes et certainement plus agréables à l’œil. La voiture qui m’a été confiée était de la finition RS, un retour de cette dénomination pour la marque alors que cette appellation inspirée des courses de rallye était disparue du catalogue depuis un moment. Notez qu’il ne s’agit pas des WRX ici…
Ce qui est le plus important, c’est de noter que cette sixième génération d’Impreza se présente avec une architecture révisée plus rigide que dans le passé. Et je vais vous dire dès le départ qu’on le sent dès que l’on prend la route. La finition a aussi été améliorée alors que sous le capot, on retrouvera le quatre cylindres à plat du constructeur, mais d’une cylindrée de 2,5 litres pour la RS (les versions de base ont droit au moins puissant 2,0 litres).
Une mécanique plus puissante
En effet, la version RS est mue par le quatre cylindres atmosphérique à plat de Subaru, le fameux BOXER qui, dans ce cas, développe 182 chevaux et 178 livres-pied (le 2,0 litres des autres modèles ne fait que 152 chevaux et 145 livres-pied de couple). Vous aurez donc compris qu’il n’y a pas de turbocompresseur dans les RS ou Crosstrek, cette option étant réservée aux WRX. Et il n’y a qu’une seule boîte au catalogue, l’automatique à variation continue CVT (non, il n’y a même pas de boîte manuelle dans les versions de base !) . Mais, rassurez-vous, toutes les Impreza sont à traction intégrale comme le veut la tradition Subaru (sauf pour la BRZ). En ce qui a trait à la direction, Subaru a choisi d’adapter le système électrique de la WRX pour l’Impreza alors que le constructeur nous apprend qu’il y a une nouvelle assistance électronique au freinage.
Un intérieur étonnant
On ne s’en cachera pas, l’Impreza n’est pas considérée comme une voiture de luxe. En fait, cette petite Subaru a toujours été vue comme une auto de bas de gamme, un petit véhicule pratique, mais peu attrayant pour les automobilistes ou consommateurs qui lui préfèrent des concurrents plus excitants ou plus élaborés.
Alors, ouvrez la portière de l’Impreza, surtout d’un modèle RS comme celui dont il est question ici, et regardez-y bien comme il faut. Non, ce n’est pas la finition d’une Rolls-Royce, mais avouez, pour une auto de ce calibre, elle propose un intérieur invitant. Peut-être que la finition n’est pas des plus spectaculaires, mais, malgré quelques matériaux plus plastiques, le premier coup d’œil peut être étonnant!
Le tableau de bord n’est pas des plus élégants, mais son design fait plutôt technique. On y voit une niche pour l’instrumentation analogique et une autre en plein centre pour les diverses commandes tactiles. Et tout y est facilement lisible incluant les commandes du chauffage et de la ventilation. Petit problème, cependant, vaut mieux y faire une première inspection avant de prendre la route. Il y a tellement d’options que l’on risque de s’y perdre ce qui serait une distraction sur la route. D’autres commandes se retrouvent à la console centrale au plancher où l’on voit le levier de vitesses.
Quant aux sièges, non seulement peut-on en apprécier le design (incluant les pièces de couleur dans la sellerie), mais aussi le confort, un élément d’importance quand on doit rouler plus de cinq heures pour se rendre à destination. Les places arrière sont tout aussi élégantes et même confortables, mais j’aurais aimé in peu plus de place pour le débattement des jambes. Quant à l’espace de chargement, il est nettement suffisant pour deux personnes pour de courts voyages, mais si l’on rabat le dossier des sièges arrière, on obtient un espace de chargement plus grand que l’on voit. Croyez-moi, je l’ai utilisé pour transporter des pneus et j’ai été surpris d’y charger tout ce que je voulais y mettre!
Sur la route
Et c’est ici le point principal de ce reportage. Comme je l’expliquais plus haut, j’ai eu cette Impreza pour aller de Laval à Oshawa, une randonnée de plus de cinq heures surtout sur l’autoroute 401. Question performance, je ne peux pas dire que l’Impreza, même en version RS, soit une bombe. Il lui faut certainement autour de 8 à 9 secondes pour passer de 0 à 100 km/h et les temps de reprise ne sont pas plus étincelants. Mais on s’y habitue vite et, en général, l’automobiliste régulier se contentera de ces performances. Toutefois, je dois vous signaler que sur l’autoroute, l’Impreza RS est à la fois très confortable et très stable. Elle est si facile à conduire et, avec ses pneus Yokohama d’origine, son habitacle est si silencieux qu’il est facile d’y tenir une conversation à un niveau sonore très raisonnable. Évidemment, la visibilité y est très bonne. Sur les routes de campagne de l’Ontario, cette RS est encore plus à l’aise alors que la direction répond facilement à toutes les commandes sans, toutefois, exiger une attention stressante. Quant au freinage, il m’a semblé efficace en toutes situations.
De retour en ville, vous comprendrez qu’avec un gabarit aussi raisonnable, l’auto est facile à conduire et même à garer. Quoique je ne l’ai pas essayée en conditions hivernales (et cela peut attendre, si vous comprenez ce que je veux dire…), j’ai bien confiance que cette Impreza ne sera pas un véhicule avec lequel on se prendra facilement dans la neige. Toutefois, je conseille encore une fois les meilleurs pneus d’hiver possible (et pas nécessairement à crampons) pour profiter au maximum de la traction intégrale de cette Subaru…
Et la Crosstrek, elle?
Bien entendu, si vous êtes un peu connaisseur du monde de l’automobile, vous savez que l’Impreza est la base de la Subaru Crosstrek, un des modèles les plus recherchés de la marque. Évidemment, on peut voir que les deux autos partagent la même caisse, mais que la Crosstrek propose une suspension un peu plus relevée (la version Wilderness sera encore plus relevée). On verra que l’avant de la Crosstrek affiche une calandre et un bouclier légèrement différents et que les tours d’ailes sont affublées d’extensions, ma foi, un peu trop grossières.
La Crosstrek qui me fut confiée à mon retour du Testfest était de la finition Onyx (avec jantes et finitions plus décorées). Sa mécanique était presque pareille à celle de l’Impreza RS décrite plus haut sauf qu’elle était équipée de la fonction X-Mode pour des excursions hors route plutôt modérées (je ne conseillerais pas des aventures plus poussées avec cette voiture, car elle était équipée de pneus Falken…de rue et surtout pas tout-terrain!).
Vu que la Crosstrek Onyx avait une mécanique semblable à celle de la RS, on pouvait y obtenir des performances semblables. J’ai utilisé la Crosstrek surtout en situation urbaine et ma consommation s’est située à 9,3 l/100 km comparativement à celle de la RS à 7,7 l/100 km (surtout sur autoroute) . Outre cela, la majorité de mes remarques concernant la RS s’appliquent à la Crosstrek…
Question prix, notons qu’une Impreza de base débute à 29 167 $ (avec le moteur de 2,0 litres) alors que ma RS d’essai affichait un prix de 33 790 $ incluant le transport et la préparation de 1995 $. La plus élaborée Crosstrek débute à 31 572 $ alors que la voiture d’essai utilisée pour ce reportage affichait un prix total de 36 190 $ ce qui incluait le transport et la préparation de 2 195 $.
Conclusion? Elle est simple. Je n’aurais pas imaginé autant apprécier les qualités de grande routière et l’agrément et le confort de l’habitacle de l’Impreza RS (une impression partagée par mon compagnon de voyage). La version Crosstrek est aussi impressionnante, mais je l’ai plus appréciée en ville qu’ailleurs. Peut-être que je pourrai revivre cette expérience en hiver, question de vraiment apprécier la fonction à quatre roues motrices de ces voitures. Qu’importe, pour le moment, je demeure impressionné par les qualités de ces Subaru…et je ne peux que les recommander!
Deux expos de miniatures dans la même journée
Pour ceux qui sont amateurs de miniatures, soulignons qu’il y a eu deux évènements différents dans ce domaine le weekend dernier. Le premier était un concours mettant «aux prises» les membres du Club des modélistes de la Rive-Nord qui exposaient leurs «œuvres» dans une école secondaire de Bois-des-Filions. Pour les connaisseurs de ce genre d’évènement, il fallait un peu de patience et beaucoup d’observation pour apprécier tous les détails apportés aux maquettes exposées.
L’autre évènement en est un qui a déjà connu ses heures de gloire. Ce Salon du Hobby qui se tenait dans une école du quartier Chomedey de Laval a déjà été plus populaire. Quoiqu’il fût intéressant, sa section dédiée aux automobiles miniatures fut boudée par les exposants et les visiteurs. Pourtant…
La surprise de Ram
Si vous vous intéressez au marché de l’automobile, attendez-vous à y voir quelques surprises au cours des années à venir surtout qu’il semble y avoir une sorte de désintéressement des consommateurs pour les nouveautés (ce que l’on peut constater avec l’abandon de quelques constructeurs des Salons de plusieurs villes internationales). Par exemple, Stellantis a décidé de ne pas se présenter au Salon de Los Angeles. Pour compenser, il a donc dévoilé par anticipation sa gamme de pick-up Ram de 2025 incluant un nouveau modèle appelé Ramcharger. Celui-ci possède un moteur V6 Pentastar sous le capot, mais il ne transmet pas sa puissance aux roues. En effet, tout comme pour les Volt du passé, le V6 sert à faire de l’électricité pour deux moteurs électriques, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière. Chez Ram, on affirme qu’ainsi le Ramcharger aurait une autonomie de plus de 1110 km!
Évidemment, en 2025, nous verrons quand même apparaître le Ram 1500 RV tout électriques, mais que les amateurs de V8 HEMI se consolent. En effet, alors que ce moteur disparaîtra des catalogues de Stellantis-Chrysler (oui, oui, c’est vrai), il sera remplacé par le nouveau six cylindres en ligne Hurricane turbocompressé plus puissant que les HEMI dans certaines lignées de Ram!
Ce serait plaisant d’avoir ce petit Toyota chez nous!
Hélas, ce ne sera pas pour nous! Mais le constructeur japonais Toyota a l’intention de proposer un petit pick-up des plus simples dans certains pays d’Asie du sud, le IMV-0. Destinée au travail seulement, cette camionnette ne sera vendue qu’en une version complètement dénudée sans radio ni phares au DEL voire même de verrouillage. Il sera mû par un quatre cylindres à essence de deux litres avec boîte manuelle et propulsion arrière (un diesel et une boîte auto sont offerts en option). La version illustrée ici sera vendue autour des 10 000 $ en Thaïlande. Dommage, ce ne sera pas pour notre marché. On s’imagine alors que les exigences gouvernementales obligeraient des coussins gonflables, et une foule d’autres technologies de sécurité. Il vaudrait alors tellement plus…qu’il n’en vaudrait plus le prix ni la peine!
Une Mustang Mach-e de Shelby?
Vue au salon de la SEMA qui s’est tenu récemment à Las Vegas, une version Shelby de la Mustang Mach-e toute électrique. J’en aurai plus détails dans un avenir rapproché.
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