En manchettes, Industrie de la mécanique, Isabelle Havasy
MEGGIE MARSOLAIS, UNE ASPIRANTE CARROSSIÈRE MÉDAILLÉE AUX OLYMPIADES QUÉBÉCOISES DES MÉTIERS ET DES TECHNOLOGIES
Par Isabelle Havasy
Étudiante en carrosserie à l’École des métiers de l’équipement motorisé de Montréal (EMEMM), Meggie Marsolais a été sélectionnée pour concourir aux olympiades québécoises des métiers et des technologies à la mi-mai au Centre de foires de Québec.
Ces compétitions provinciales de haut niveau, mises sur pied par Compétences Québec, offrent aux élèves issus des programmes de formation professionnelle ou technique une occasion de démontrer leur savoir-faire et leur talent. L’une des deux représentantes de la région dans sa spécialité, la Montréalaise de dix-huit ans a sauté dans l’aventure à pieds joints lorsque son professeur M. Yves Barré lui a proposé de participer à ce concours de métiers. « Il trouvait que j’avais les compétences requises, autant dans mon attitude que dans ma façon de travailler à l’atelier. »
Perfectionner son art
Perfectionniste de nature, Meggie a immédiatement vu ce défi comme une belle occasion de se dépasser. En plus de réaliser que « je maîtrisais les techniques apprises à l’école, j’avais la chance de les approfondir, d’aller une coche plus haut ». Depuis deux mois, elle s’entraîne après les cours à un rythme qui s’intensifie à mesure que la date de la compétition approche. Ces nombreuses heures dédiées au perfectionnement de son art, Meggie les considère comme un investissement pour son avenir, au même titre que ses études. « Je ne vois pas ça comme du temps perdu parce que j’aime apprendre. Même si j’apprends quelque chose qui ne sera pas mon job plus tard, bien, j’aurai tout de même acquis des connaissances en cours de route. »
Créative et manuelle, Meggie ne s’imaginait pas aller au Cégep ou effectuer un travail de bureau. Elle a donc choisi de s’inscrire au DEP en carrosserie, « un domaine excitant » et dont le cursus comprend plus de tâches pratiques et moins de théorie que les études en mécanique. « J’aime ça quand ça bouge. Je prends plaisir à briser les stéréotypes et, en plus, j’adore les autos. » Déclarant fièrement avoir « grandi en respirant de la boucane », Meggie explique qu’elle assiste à des courses de camions lourds depuis sa plus tendre enfance. Elle baigne dans cet univers de gros bolides depuis longtemps, son père ayant repris l’entreprise familiale de chargement de remorques.
Une relève motivée et passionnée
Mais l’ultime rêve de « petit garçon » qu’elle caresse, me confie-t-elle en souriant, « c’est d’avoir un garage et de faire des pièces personnalisées de tout genre pour des camions, dont la création de pièces en fibre de verre et en métal, une matière que j’adore travailler ». Motivée et passionnée par le domaine de la carrosserie, Meggie n’a pas encore décidé au sein de quelle entreprise elle fera son stage de 90 heures qui marque la fin de ses études et son entrée sur le marché du travail. Elle hésite entre « le faire en peinture ou en carrosserie de camion lourd et aller chez Bombardier », une multinationale où « c’est plus facile de se placer ».
À l’aube de la vingtaine, Meggie fait partie de ces jeunes de la relève qui, avec leur détermination et leur passion, vont insuffler un vent de fraîcheur dans cette belle industrie en pleine mutation.
Comments are closed