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Lexus RX 500 h, encore le Salon et Pigeon
Par Éric Descarries
Je ne rêve pas, le monde de l’auto s’active vraiment (a-t-on enfin toutes les puces électroniques nécessaires?). Ainsi, plusieurs constructeurs nous présentent des nouveautés intéressantes alors que d’autres s’apprêtent à le faire. C’est surtout le cas de Toyota qui nous «inonde» de plusieurs nouveaux produits incluant de véritables nouveautés de sa division de luxe Lexus. C’est ainsi que j’ai pu mettre la main sur le tout récent utilitaire intermédiaire RX 500 h de la marque.
Évidemment, ce véhicule de milieu de gamme de Lexus a subi toute une cure de rajeunissement affichant d’abord une nouvelle ligne plus agressive que par le passé. J’ai toujours apprécié les RX de Lexus, mais il me semble qu’ils se présentaient avec une forme bulbeuse qui manquait de caractère. Ce n’en est certes plus le cas aujourd’hui quoique je mettrais encore un petit bémol sur la calandre qui, avouons-le, ne fait pas l’unanimité. Toutefois, le reste est certes plus intéressant, surtout la partie arrière qui a été superbement redessinée!
Mais avant d’aller plus loin, laissez-moi vous expliquer comment distinguer les trois RX que Lexus commercialise de nos jours, surtout qu’ils se ressemblent beaucoup. Au départ, il y a la version RX 350. Celle-ci fonctionne à l’aide d’un moteur (Toyota) turbocompressé de 2,4 litres combiné à une boîte de vitesses à huit rapports et à la traction intégrale toute mécanique (avec gestion électronique mettant l’importance aux roues d’avant d’abord). Puis, il y a la version 350 h avec un quatre cylindres atmosphérique (non turbo) de 2,5 litres (toujours d’origine Toyota). Celui-ci est combiné à un moteur électrique pour les roues avant (qui a la priorité électronique) et à un autre moteur électrique aux roues arrière ! Depuis peu, il en existe une version RX 350 h + PHEV branchable (bon pour environ 60 km d’opération électrique avant de «retomber» avec le moteur thermique hybride). Enfin, et c’est la version qui nous intéresse ici, il y a la version plus huppée et surtout plus sportive RX 500 h fait aussi appel au moteur à quatre cylindres turbocompressé, mais qui est appuyé d’un moteur électrique à l’avant suivi d’une boîte de vitesses automatique à six rapports puis de la motricité arrière assumée par un autre moteur électrique (il n’y a plus de V6 au catalogue, mais une version branchable de ce RX 500 est en route au moment d’écrire ces lignes).
Je vous laisse donc juger du look extérieur de ce VUS par vous-mêmes pour passer à l’intérieur. En fait, la photo qui accompagne ce texte vous montrera que le tableau de bord du VUS RX est à la fois modeste et élégant. Par contre, il faut un peu de patience pour tout comprendre les commandes dont certaines sont redondantes sur le volant. Évidemment, il y a un écran au centre du tableau de bord et s’il vous semble un peu petit, sachez que j’ai su en profiter avec aisance. En ce qui a trait à la stéréo et à la sonorisation, il est difficile de trouver des défauts aux ensembles Mark Levinson. Les sièges d’avant sont très confortables avec de bons supports latéraux (toujours selon le gabarit des occupants), mais la console est plutôt large. Elle contient le levier des changements de vitesse électronique bien à la mode. En passant, le chauffage incluant celui des sièges et du volant a été à la hauteur de la situation lors de ma semaine d’évaluation alors qu’il faisait relativement froid!
Les places arrière sont très confortables et il est évident que les gens de Lexus y ont été un peu plus minutieux pour en arriver à une finition appréciable. Bien entendu, les ingénieurs de la marque ont porté une attention particulière au compartiment cargo qui est bien aménagé, mais qui pourrait être un peu plus grand.
Sur la route
Mettons les choses au point immédiatement. Malgré son appellation F Sport, ce beau VUS de Lexus ne devrait pas être considéré comme un véhicule dit «sport» (un terme que je considère largement galvaudé et utilisé à toutes les sauces). D’accord, il procure des performances agréables avec des accélérations de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes et des reprises tout aussi impressionnantes. Et, sa tenue de route, malgré une certaine souplesse de la suspension (pourtant bien gérée par électronique avec la version F Sport) demeure respectable (quoique l’on doive se souvenir qu’il s’agisse d’un véhicule de près de 4800 livres!), mais elle n’est pas aussi «sportive» qu’espérée malgré ses grandes roues de 21 pouces (mon véhicule d’essai était chaussé de pneus Michelin X-Ice Snow appropriés)! La version RX 500 h est d’abord un véhicule de luxe qui m’a apparu plus qu’indiqué pour de longues (ou de très longues) randonnées. Malgré l’allure profilée du véhicule, la visibilité y est bonne.
La direction y est précise à souhait, mais, comparativement à la concurrence, elle ne transmet pas autant d’information que l’on voudrait si l’on se fie à son identification F Sport! Malgré les routes au revêtement plutôt froid, le freinage y a été à la hauteur de la situation même s’il ne m’a pas paru robuste!
Mentionnons surtout que le VUS RX 500 h demeure silencieux en toutes circonstances même si le moteur est sollicité à son maximum dans certaines circonstances. Précisons que cette version du RX se distingue par une forme de direction aux quatre roues qui fait légèrement tourner les roues arrière ce qui rend le véhicule plus agile, surtout en situation urbaine. Bien entendu, le RX n’est pas une petite auto urbaine, mais il se conduit facilement en ville. Dans le cas qui nous intéresse ici, j’en ai apprécié la motricité aux quatre roues lorsqu’est venu le temps de garer le VUS dans les bancs de neige des petites rues. Vous aurez compris en même temps que cette traction intégrale s’avère indispensable sur nos routes enneigées.
En ce qui a trait à la consommation, elle a été calculée selon les variations de la température au moment de l’essai. Les temps froids n’ont pas permis au système hybride électrique d’entrer souvent en action surtout qu’une grande partie de mes déplacements se sont faits sur grand-route. Par conséquent, j’ai obtenu une moyenne (un peu décevante) de quelque 12,2 l./100 km (alors que l’ordinateur de bord indiquait 11,1). Incidemment, si vous tenez à remorquer avec la version RX 500 h, Toyota en limite la capacité à 3500 livres.
Enfin, il y a le prix. De base, ce RX 500 h vaut rien de moins que 81 100 $ Ajoutez à cela 6300 $ d’options surtout reliées au modèle F Sport incluant une peinture dite «spéciale», les quelque 133,50 $ de toutes sortes de taxes dont celle pour la climatisation et les 2205 $ de frais de transport et préparation et la facture finale en vient à 89 738,50 $. Sa concurrence provient surtout des Acura MDX (un peu plus sportives, mais pas aussi luxueuses), Mercedes-Benz GLE 450e (aussi luxueuses) et BMW X5 (plus sportives, mais d’allure moins luxueuse).
Finalement, le VUS Lexus RX 500 h demeure, à mes yeux, un (parfait) véhicule polyvalent qui saura se distinguer lors de longs voyages tout en demeurant agile en conditions urbaines. La consommation mentionnée ici a été sujette à des variantes météorologiques qui en auront affecté la véritable performance. Un autre essai durant une période de temps plus modérée devrait donner des résultats plus encourageants!
Encore une fois, allez au Salon !
J’étais heureux de lire dans les journaux que le Salon de l’auto de Montréal s’alignait pour être un vrai succès ce qui veut dire qu’il y a toujours des amateurs et mordus de l’automobile chez nous! Au moment d’écrire ces lignes, il reste encore tout un week-end de visite. Je vous encourage d’y aller.
J’étais aussi surpris de voir que tant de participants à Facebook y avaient affiché des photos de leur visite à ce Salon. J’en ai fait de même la semaine dernière dans ce blogue. Alors, cette semaine, je n’ai que quelques commentaires à faire de ma visite à ce même salon.
Du nouveau chez Pigeon
J’aime bien vous donner des nouvelles de mon ami personnel Michel Pigeon, ce petit constructeur québécois responsable de plus d’une centaine de répliques de Cobra et maintenant de Ford GT. Incidemment, contrairement à un commentaire sur Facebook, comme le dirait l’écrivain américain Mark Twain, «les rumeurs de son décès sont grandement exagérées». Non, il n’est pas mort alors qu’il est à se construire une nouvelle Cobra avec V8 427 de Ford (qui aurait dû appartenir à un certain pilote québécois de Formule Un s’il ne s’était pas tué en qualification). Michel ne construit plus autant de voitures complètes de nos jours alors qu’il se spécialise dans l’assemblage de «kits» de base que ses clients peuvent terminer à leur choix! Au moment de ma visite, il y avait deux châssis de Cobra en préparation et une cage complète de Ford GT 40 presque complètement assemblé. Voilà un de nos artisans que nous voulons voir réussir!
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