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LE MOONWALK : LA TECHNOLOGIE POUR S’ATTAQUER AU PROBLÈME DE PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE
(Article publié dans le magazine L’AUTOMOBILE Mécanique, février 2024)
Par Isabelle Havasy
Recruter du personnel qualifié dans le contexte actuel se révèle un tour de force, et encore plus dans le secteur de la carrosserie. Cependant, l’adoption de technologies novatrices, comme le système automatisé de mélange de peinture MoonWalk de PPG, peut parfois compenser le manque à gagner.
Garage Bérubé démontre une fois de plus son avant-gardisme en devenant le premier atelier au Québec à faire l’acquisition du MoonWalk. Frédérick Bérubé, l’un des copropriétaires, peut en témoigner. « À l’atelier, on a deux peintres. Ça serait limite d’en avoir un troisième, mais deux et demi, ça serait bien. Je dirais que le MoonWalk fait plus que la demie dont on avait besoin. » En plus de pourvoir des postes « vacants », il offre de nombreux avantages.
Productivité et qualité de travail en hausse
Un peintre occupe près du tiers de son temps à faire des mélanges de peinture. En déléguant cette tâche à un assistant robotisé, le technicien spécialisé, à qui incombait cette obligation, peut désormais se consacrer à d’autres activités plus stimulantes, et payantes sur le long terme. Avec l’arrivée du robot, Frédérick a observé une hausse de la productivité et une meilleure qualité du travail de façon générale. « Pendant que la peinture se mélange, le peintre peut se dévouer à son travail artistique, précise-t-il. Il a plus le temps d’effectuer des tâches qui ont une valeur, comme étendre et appliquer la peinture, et s’occuper des véhicules comme il le faut, et bien faire chaque étape ».
Les répercussions se font sentir sur l’ensemble de la chaîne. Le MoonWalk entraîne notamment de grosses économies de peinture. Frédérick insiste sur le fait que le robot « ne commet pas d’erreurs dans les mélanges. Il prend uniquement ce dont il a besoin. » Ainsi, « il n’y a plus de perte », ajoute Stéphane Bérubé, le second copropriétaire. « Puis notre atelier a l’air beaucoup plus professionnel. Quand on rentre, on voit que c’est bien organisé, que c’est propre. »
Un plus pour la rétention des employés
Le nouveau venu contribue aussi à la rétention des employés. « La job devient plus intéressante parce [le peintre] se retrouve à faire plus de tâches qui sont finalement plus stimulantes, plus proactives », explique Frédérick.
De plus, la formation requise pour utiliser le MoonWalk est minimale, ce qui facilite son adoption. Quant à son coût de location mensuel, « qui équivaut au salaire hebdomadaire d’un peintre, il est rapidement amorti pour un atelier qui a un volume d’affaires minimum d’environ 1,2 million », insiste Frédérick.
Tout comme avec l’intégration de nouvelles technologies, les deux associés croient que de faire appel à des travailleurs étrangers peut aider à atténuer le problème de pénurie de main-d’œuvre. Frédérick explique qu’ils ont accueilli trois employés venus de la Colombie au cours des derniers mois. « Ils connaissaient déjà tout, même le MoonWalk. » Une expérience concluante que les deux Bérubé comptent renouveler.
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