Carrosserie
LE DÉFI DU CARROSSIER
PAR RAYNALD BOUCHARD
Les ordinateurs embarqués sur les véhicules neufs sont passés en dix ans de quelques unités à plus de 40, voire 120 sur les automobiles haut de gamme.
Habitué depuis des décennies à réparer des carrosseries dans les règles de l’art du débosselage (redressement de châssis, soudure et peinture), voilà que le carrossier doit maintenant composer avec ces multiples microordinateurs installés sous la calandre, le pare-brise, les côtés et l’arrière du véhicule au risque de bousiller la configuration initiale du véhicule accidenté. Il doit donc impérativement consulter les spécifications techniques de chacun des constructeurs et avoir accès aux outils d’origine pour pouvoir procéder à la réinitialisation et au recalibrage.
C’est là que les techniciens certifiés asTech interviennent, pour venir en aide aux ateliers en leur offrant les services de balayage (pré/post-scan), de diagnostic et de calibration.
CALIBRATION DYNAMIQUEOU STATIQUE?
La calibration dynamique, plus simple et moins onéreuse, s’effectue sur la route à une vitesse préétablie en utilisant l’outil asTech branché au scanneur du manufacturier, avec le soutien d’un technicien asTech. Cela élimine la sous-traitance et réduit le cycle de réparation. En général ce type de calibration ne nécessite aucun équipement spécialisé autre que l’accès au scanneur du manufacturier via l’outil asTech.
Quant à la calibration statique, plus dispendieuse, elle nécessite qu’on installe des cibles pour que les caméras ou les radars aient un point de référence pour s’ajuster. Les techniciens asTech prennent alors en charge la calibration à l’aide de l’équipement du manufacturier.
COHABITATION DES TECHNOLOGIES
Récemment, le gouvernement américain a adopté une loi qui oblige les manufacturiers à installer un système de freinage automatique sur tous les nouveaux véhicules. Cette situation peut poser problème si, par exemple, ce système de freinage est déclenché sur un véhicule et que, tout juste derrière lui, s’en trouve un autre qui n’en est pas équipé. Selon Jean-Luc Sauriol, il faudra attendre encore une dizaine d’années avant que l’ensemble des véhicules soient munis d’une gamme critique de censeurs afin d’optimiser la cohabitation des technologies. Il faudra aussi tenir compte de l’impact des conditions météo, qui ne sont pas toujours favorables à l’utilisation de ces technologies.
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