Blogue d'Éric Descarries
Jeep Wagoneer 2022 et GMC Sierra HD 2500 Denali Ultimate
Le 10 octobre 2022
Il n’y a pas si longtemps de cela, en fait, l’hiver dernier, je vous présentais l’imposant VUS Jeep Grand Wagoneer avec moteur V8 Hemi de 6,4 litres. Bien entendu, seuls les mordus de tels VUS de grand luxe pouvaient rêver d’un si imposant véhicule.
Mais saviez-vous qu’il en existait une version plus «abordable»? Enfin le mot «abordable» est à prendre avec des pincettes, car cette version, le Wagoneer, commence à 81 495$ ce qui n’est pas donné! Mais peut-on se «contenter» d’un Wagoneer à la place du Grand Wagoneer (de plus de 106 000 $)?
Au départ, tous les Wagoneer sont, comme le Grand Wagoneer, basés sur un châssis de pick-up Ram ce qui en font d’imposants véhicules. Pourtant, les deux ont le même empattement (sauf pour les versions L à venir). Mais alors pourquoi un Wagoneer et un Grand Wagoneer ? Parce que, selon la philosophie de Stellantis, il fallait, avec les Wagoneer, créer un concurrent aux Chevrolet Tahoe et Ford Expedition alors que les Grand Wagoneer allaient se mesurer aux Lincoln Navigator, Cadillac Escalade et Range Rover!
Les Wagoneer, dont la silhouette et le style diffèrent à peine de ceux des Grand Wagoneer, sont des VUS à sept ou huit passagers mus par le V8 Hemi de 5,7 litres faisant 392 chevaux et 404 li-pi de couple. Toutefois, Stellantis/Jeep leur a ajouté un moteur électrique de 48 volts à la place de l’alternateur pour aider à l’économie de carburant. Ce puissant ensemble de moteurs est combiné à une boîte automatique à huit rapports et, bien entendu, à la motricité aux quatre roues sur commande alors que la suspension pneumatique optionnelle de mon véhicule d’essai (elle peut élever le véhicule de plus de 3 pouces) devrait l’aider à attaquer les sentiers les moins abordables (ça demeure un Jeep, après tout). Toutefois, les pneus Nexen Roadian RTX qui l’équipaient n’avaient surtout pas le dessin de bande de roulement pour faire de telles expériences surtout avec un poids de plus de 6200 livres! Au moins, contentons-nous de savoir que le Wagoneer est capable de tirer des remorques allant jusqu’à 10 000 livres, de quoi se mesurer aux Expedition, Tahoe et Yukon, voire même les Nissan Armada et Toyota Sequoia !
L’intérieur est très semblable à celui des Grand Wagoneer, mais, vous l’aurez compris, certainement moins luxueux. Le tableau de bord est d’un dessin discret, mais agréable à l’œil avec peu de commandes manuelles (la plupart étant sur le volant). Toutefois, le grand écran central joue un rôle très important dans la conduite du véhicule. On y trouve une foule d’information outre les commandes de la radio et de la navigation. Juste sous celui-ci se trouvent d’importantes commandes comme le bouton rotatif remplaçant le levier de vitesses et surtout les commandes électroniques des motricités selon le terrain qui se présente et celles du choix de hauteur de la suspension pneumatique.
Quant aux places du centre, aussi grandes que celles du Grand Wagoneer, elles sont plus qu’accueillantes et tout aussi confortables. Qui plus est, on accède facilement à la troisième banquette arrière divisible et repliable. Curieusement, celle-ci est une des plus accueillantes sur le marché offrant un confort plus qu’acceptable. On comprendra qu’en abaissant le dossier de toutes ces banquettes, l’utilisateur obtient un espace de chargement important en cas de besoin!
Sur la route
Au départ, il faut savoir distinguer les limites de cet imposant véhicule de plus de 6200 livres, je le répète. Quoique ses accélérations à 100 km/h peuvent se faire en quelque sept secondes et que ses reprises sont plus que rassurantes, la tenue de route de ce grand VUS est un peu comme celle des autres camionnettes de ce calibre. Ce n’est pas pour dire que le Wagoneer se comporte mal sur la route, mais bien pour spécifier que ce n’est pas une voiture de sport. Il faut y penser quand on roule sur une route sinueuse surtout si elle est un tantinet endommagée. Quant au freinage, il surprendra par sa puissance à basse vitesse, mais encore une fois, il faut se rendre compte que l’on a affaire à un gros VUS de plus de 6200 livres! Toutefois, pour les longs voyages, voilà un véhicule idéal surtout si l’on part avec quelques compagnons ou enfants. Il est plus silencieux que la moyenne des voitures et sa suspension pneumatique absorbe plus facilement les imperfections de la route que d’autres versions traditionnelles. Et la visibilité y est très bonne tout le tour.
En ville, le gabarit du Wagoneer joue contre lui. Il faut se fier à de multiples aides pour bien le stationner, mais pour celui ou celle qui en aura pris l’habitude, il pourra se faufiler habilement dans la circulation. Le V8 Hemi s’arrête et repart facilement aux arrêts de plus longue durée qu’un simple «Stop». Toutefois, malgré le système d’appui électrique, il est impossible qu’il donne des exploits d’économie de carburant, qu’on se le dise. Néanmoins, ce n’est pas une question de très grande importance pour plusieurs utilisateurs si l’on en constate le nombre dans nos rues!
Justement, question de consommation, j‘ai réussi une moyenne de 15,9 l./100 km durant ma semaine d’utilisation qui s’est déroulée autant sur autoroute qu’en déplacements urbains. L’ordinateur de bord m’indiquait, lui, 14,0 l/100 km. En conclusion, Stellantis semble avoir créé un concurrent notable aux Chevrolet Tahoe/GMC Yukon et Ford Expedition de ce monde (on peut, encore une fois, rajouter les Nissan Armada et Toyota Sequoia à ce groupe) si l’on constate la popularité du Wagoneer sur notre marché. Et rien n’indique que la hausse soudaine du prix du carburant ne ralentira cet engouement pour les «gros» VUS si l’on se fie aux résultats du Jeep Wagoneer. Toutefois, attendez-vous à certains changements techniques d’ici quelques mois!
Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai pas encore reçu le prix en détails de mon Wagoneer d’essai. Mais si je me fie à ce qui est publié par Stellantis, un tel véhicule avec la suspension pneumatique débuterait à 88 190 $. Je publierai les vraies données la semaine prochaine…
GMC Sierra 2500 HD Denali Ultimate, tout est dans les détails.
Parlant d’engouement pour les gros véhicules, je vous décrivais la semaine dernière le dévoilement des nouveaux Ford F-250 et F-350 de 2023 et surtout les innovations technologiques qui les accompagnent. Lorsque j’ai participé à la présentation anticipée il y a quelques semaines, les dirigeants de Ford nous disaient (sans, toutefois, nous donner de chiffres à l’appui) que la popularité pour les «gros» pick-up plus robustes (les camionnettes de Classe 2) grandissait à vue d’œil.
Donc, la semaine dernière, c’était au tour de la division GMC de General Motors de nous recevoir en petits groupes vraiment limités pour nous présenter ses dernières nouveautés, notamment ses Sierra 2500 et 3500 HD Denali et surtout la finition Ultimate de ceux-ci. Chevrolet, marque jumelle de GMC avait déjà dévoilé sa version de ses pick-up HD, mais, comme nous l’indiquait un des spécialistes du marketing de GMC, cette marque s’adresse plus aux utilisateurs «réguliers» et surtout «sportifs» de grands pick-up. En plus de répéter, comme chez Ford, qu’il y avait un intérêt grandissant pour ce calibre de véhicules, il a voulu spécifier que GMC préférait, en tant que marque, s’adresser aux utilisateurs «professionnels» et surtout à ceux qui recherchent autant de luxe dans ce genre de véhicule que dans une auto ou…une maison!
Ainsi est née la version Ultimate des HD (Heavy Duty) suivant le succès d’une telle finition dans les GMC plus légers de classe 1 (1500). À prime abord, on ne dirait qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Mais suite à l’explication de deux des designers ayant travaillé sur ce projet, on constate que les concepteurs de GMC se sont arrêtés à de nombreux détails pour faire de l’Ultimate un véhicule exceptionnel. Par exemple, on doit préciser que les cuirs utilisés pour la sellerie des sièges est de qualité supérieure (ce qui n’est pas toujours le cas…). Il y a aussi un cuir différent pour les garnitures de portières. Le petit appliqué de bois au tableau de bord est justement de bois naturel teint et fini à la main. Les gravures y ont été faites au laser. Tous les métaux des commandes et des ornementations sont d’un métal poli ou avec une finition si délicate qu’on peut la sentir au toucher. Notez que le bouton de démarrage est rectangulaire plutôt que rond. Et ainsi de suite. À vous de trouver un tel Denali Ultimate et d’en déduire de vous-même votre opinion. Encore une fois, le designer en chef de l’intérieur a insisté pour nous dire que le but final du travail de son équipe était que les passagers se sentent, dans la cabine de l’Ultimate, presque chez eux entourés de meubles et d’accessoires de grande qualité.
En passant, le Sierra Denali Ultimate est livrable avec le V8 à essence de 6,6 litres qui fait 401 chevaux et 464 li-pi de couple qui vient désormais avec la boîte automatique à dix rapports Allison (la six vitesses n’est plus au catalogue) tout comme le V8 turbodiesel Duramax aussi de 6,6 litres qui fait maintenant 470 chevaux et 975 li-pi de couple, plus que l’année dernière grâce à des turbocompresseurs révisés pour plus de couple à bas régime et à de nouveaux injecteurs.
Certains Sierra HD 2500 à propulsion peuvent tirer des remorques allant jusqu’à 22 500 livres (4000 de plus que l’année dernière) alors que les HD 3500 peuvent pousser leur capacité à quelque 36 000 livres!
Évidemment, le prix de ces œuvres d’art mécaniques ne seront connus qu’au début de leur commercialisation dès 2023.
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