Blogue d'Éric Descarries
Volvo XC-90 Recharge
Le 5 avril 2023
J’essaie de me souvenir de la première fois que j’ai conduit le VUS Volvo XC90. Si mes souvenirs ne me trompent pas, ce serait en septembre 2002 alors que j’avais été invité en Californie pour la présentation médiatique de ce qui serait le plus grand (à l’époque) produit du constructeur suédois. C’était après que Ford eut acheté la marque, ce qui devait durer quelques années. Mû par un six cylindres de la marque, le XC90 allait même hériter du V8 Yamaha que Ford avait déjà commandé pour ses Taurus SHO. Ouf! Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis cette époque…plus de vingt ans!
Cette année, Volvo, maintenant dans le giron du constructeur chinois Geely (qui a acheté Volvo de Ford) nous présente un VUS XC90 tout aussi impressionnant, mais nettement plus moderne surtout qu’il est désormais disponible en configuration Plug-In Hybrid (hybride enfichable) en prévision d’une version complètement électrique telle que prévue par le prototype EX90. Le véhicule qui m’a été confié par Volvo Canada était la version supérieure T8 AWD Recharge, la plus puissante actuellement disponible de ce constructeur au Canada.
Évidemment, ce grand VUS de Volvo se présente sous une forme facilement reconnaissable malgré que sa silhouette ait été révisée au cours des années. C’est surtout sa calandre qui identifie facilement ce VUS de plus de 5000 livres qui continue de vanter ses qualités de sécurité. En 2023, le constructeur suédois a changé l’identification de ses finitions de Momentum et Inscription à Core, Plus et Ultimate. C’est ce dernier que je conduisais.
Si, sous le capot des XC90 Core et Plus se trouve un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres (B6) hybride léger (avec un moteur électrique-génératrice à 48 volts qui remplace l’alternateur) de 295 chevaux, sous celui de l’Ultimate, c’est plutôt le même moteur turbocompressé et suralimenté (supercharged) que l’on retrouve, mais combiné directement à deux moteurs électriques (l’un à l’avant et l’autre à l’essieu arrière pour la fonction de traction intégrale) ce qui lui permet une puissance de 455 chevaux (et 523 livres-pied de couple). La version Recharge est rechargeable grâce à une prise de courant placée dans l’aile gauche du véhicule. Une fois chargée, la batterie lithium-ion du XC90 Recharge permet au véhicule de fonctionner avec les moteurs électriques, mais seulement sur une cinquantaine de kilomètres. Une fois la batterie déchargée, ce Volvo continue de fonctionner grâce à l’essence seulement quoique la batterie légèrement rechargée par la friction du freinage, l’ensemble fonctionne comme un véhicule hybride conventionnel. Incidemment, tous les Volvo XC90 sont combinés à une boîte automatique à huit rapports et à la traction intégrale incluant des jantes de 21 pouces (ma voiture d’essai était équipée de pneus Continental d’hiver!).
Le XC90 Recharge est un véhicule de luxe dont le prix final peut dépasser les 100 000 $. Par conséquent, on est en droit à s’attendre à un intérieur somptueux. Et c’est ce qu’on y retrouve. Dès que l’on monte à bord, on constate que l’on fait affaire avec un véhicule haut de gamme.
Le tableau de bord est d’un dessin relativement simple, mais très élégant. L’instrumentation y est simple et facile à lire. Cependant, j’ai dû chercher un peu avant de retrouver certaines fonctions comme les odomètres et compteurs journaliers. Autrement, plusieurs observateurs seront heureux de voir le système Google remplacer le programme plutôt compliqué qui équipait les Volvo de générations précédentes à l’écran central. Seule ombre au tableau, comme c’en fut le cas avec la familiale Volvo V60 Cross Country, la radio a dû être réinitialisée à un moment donné, un problème qui, selon les Forums concernant les Volvo, semble se reproduire souvent! Autre «problème», les fonctions et les configurations du chauffage et de la suspension ne sont disponibles que par l’écran ce qui pourrait distraire le conducteur! Disons qu’il faut étudier minutieusement ce système pour TOUT comprendre les diverses configurations du XC90. Soulignons que la version de luxe possède un pommeau de changement de rapports en cristal au centre de la console. Ah oui! Et c’est à la console que l’on retrouve la commande pour partir et arrêter le moteur.
Évidemment, les sièges (chauffants et ventilés) ajustables de multiples façons sont confortables tant à l’avant qu’au centre où les passagers jouiront de beaucoup de débattement pour les jambes et la tête. La sellerie était de cuir perforé pour la ventilation (il y a une sellerie de laine (!) optionnelle au catalogue). Toutefois, comme c’en est souvent le cas pour la banquette tout à l’arrière (ah oui! j’oubliais de vous dire que le XC90 est à sept passagers et qu’il y a une troisième banquette, mais qu’à deux places…), l’espace est plutôt destiné à des enfants ou de petites personnes.
Vu que la troisième banquette réduit l’espace de chargement tout à l’arrière, vaut mieux rabattre le dossier de cette dernière banquette pour profiter au maximum de cet espace de chargement dont le plancher s’ouvre pour accéder à un peu de rangement et à des outils d’appoint pour le dépannage. Si l’on rabat aussi les dossiers de la banquette du centre, on obtient alors un des espaces de chargement les plus vastes de cette catégorie.
Sur la route
Bien entendu, ce Volvo étant un véritable porte-étendard pour le constructeur, ce serait l’ultime Volvo à conduire. Malgré toute la puissance annoncée, j’ai eu un peu de difficulté à obtenir une accélération qui me collait au siège, mais passer du point mort à 100 km/h demande moins de six secondes. Les reprises, par contre, sont plus convaincantes. En général, on peut jouir d’une excellente tenue de route avec le XC90 Recharge, mais c’est surtout son système de traction intégrale qui s’est avéré très efficace sur les routes enneigées. Notons ici que lorsque le conducteur passe au régulateur de vitesse en croisière, il peut «presque» relâcher le volant vu que le système de contrôle de la sécurité aide la voiture à une certaine forme de conduite autonome. La direction est relativement précise, mais il faut garder en tête qu’il s’agit ici d’un VUS assez haut et que la caisse a tendance à pencher dans les courbes sur les routes les plus sinueuses. Le freinage m’a paru à la hauteur de la situation, mais il faut se rappeler qu’on fait affaire à un véhicule de plus de 5000 livres! Aussi, j’ai également noté certains bruits de suspension que j’ai souvent notés sur les produits Volvo. Quant à la visibilité, elle demeure excellente. Et pour ceux qui veulent utiliser le XC90 pour tirer une remorque, sachez que la limite est de 5000 livres.
Je n’ai pas eu l’opportunité d’essayer ce VUS dans des conditions hors route (et je me doute que la plupart des utilisateurs d’une telle voiture ne le fassent…) même si la suspension ajustable permet de soulever l’auto de quelques centimètres…
Ce qui est agaçant dans ce reportage, c’est que je n’ai pas eu le bon cordon électrique pour recharger le XC90 Recharge. La prise de courant pour la fonction à 120 volts n’avait pas une fiche nord-américaine standard. Je n’ai pas encore de chargeur pour voiture électrique à la maison alors que pour tous les véhicules électriques ou hybrides que j’ai eus au cours de mes travaux, je réussissais toujours à «remplir» les batteries en une nuit ou un peu plus. J’aurais pu faire recharger les batteries du Volvo aux bornes publiques, mais pour n’obtenir qu’une quarantaine de kilomètres, je trouvais qu’il fallait trop de temps. J’ai donc utilisé le XC90 Recharge comme un véhicule hybride et j’en suis venu à une consommation moyenne de 11,78 l./100 km malgré un voyage sur autoroute de Laval à Drummondville qui aurait dû faire baisser la moyenne! L’ordinateur de bord indiquait alors une consommation de 10,7.
Dans cette version T8 Ultimate, un Volvo XC90 affiche un prix de 96 270 $ auquel il faut ajouter 3750 $ pour la stéréo et 3350 $ pour la suspension pneumatique ajustable. Cela nous mène à 99 650 $ plus les 2315 $ pour le transport et la préparation .En fait, je crois qu’il vaut mieux considérer le XC90 Recharge comme un VUS de très grand luxe ayant une ligne très distinctive. C’est, je crois, ce que les amateurs de la marque préfèrent…en attendant la version tout électrique à venir…
Une superbe exposition…
C’est la semaine dernière au centre Claude-Nault de Drummondville (Saint-Nicéphore) que se tenait une exposition (et concours organisé par le club RAM Nord-Est) de modèles réduits à laquelle je me suis rendu. Étant moi-même un mordu de miniatures, j’ai pu y prendre quelques photos et laissez-moi vous dire que le déplacement valait la peine! Voici quelques photos qui illustrent très bien ce que je veux dire!
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