Blogue d'Éric Descarries, Éric Descarries
Toyota Sienna et Ford F-250 2023
Le 11 octobre 2023
Voici donc autre véhicule qui est reconduit pour 2023. Toutefois, dans le cas de cette fourgonnette Toyota Sienna XSE AWD, c’est un peu spécial puisqu’il s’agit d’un véhicule qui célèbre son 25e anniversaire sur le marché. Il est vrai que la grande popularité des fourgonnettes a fondu (et de beaucoup) depuis les dernières années, mais il en reste au moins quatre sur le marché (dont la Honda Odyssey, la Kia Carnival, la toujours aussi populaire Chrysler Pacifica aussi connue sous le nom de Chrysler Grand Caravan au Canada et cette Sienna), mais elles sont désormais proposées à des finitions et des prix qui n’attirent plus les petites familles à budget! C’est dommage qu’elles ne soient plus aussi abordables que dans le passé, mais, même dans le cas d’une version XSE de luxe comme celle dont il est question ici, la fourgonnette demeure un véhicule qui a sa place sur le marché.
Bien entendu, il n’y a pas beaucoup de changements sur les versions de 2023. Question styling, j’ai souvent sursauté lorsque j’ai vu les premières Sienna de cette quatrième génération. En effet, je les voyais un peu exagérées avec des lignes superflues et très pointues. Toutefois, je dois avouer que, dans certains cas, c’était surtout la couleur qui pouvait accentuer les effets prononcés. Dans le cas de mon véhicule d’essai, sa teinte grise («béton» selon le nom que Toyota lui a donné dans sa fiche de vente) a plutôt atténué ce que je trouvais exagéré. Ces dessins, me dit-on, seraient pour donner un look plus VUS à la Sienna. Désolé, mais je ne le vois pas, ce look de VUS…
Peu importe les dessins extérieurs, c’est l’intérieur qui compte le plus dans le cas d’une fourgonnette. La Sienna XSE que vous voyez sur les photos peut accepter sept personnes à son bord. Évidemment, en même temps, il est possible de replier les rangées du centre et d’arrière pour transformer la voiture en camionnette. Mais, il y a un hic.
En effet, en ce qui a trait aux places avant, les deux baquets y sont très confortables et l’espace avant y est très accueillant. Le tableau de bord est relativement élaboré, mais son design n’est pas vilain. Évidemment, le volant contient la plupart des commandes manuelles, mais sous le grand écran, il y a aussi des commandes faciles à comprendre et à manipuler. La console centrale, par contre, est large. On y trouve le levier de vitesses et des porte-gobelets, mais notez qu’elle ne touche pas au plancher ce qui permet un peu d’espace de rangement ou de débattement pour les pieds.
Le compartiment du centre était aussi vaste et la place offerte aux deux passagers qui pourraient y voyager y était accueillante. Ajoutons à cela une belle sellerie et une finition agréable à l’œil. Quant aux trois places tout à l’arrière, elles m’ont paru plus confortables que dans la plupart des VUS qui se veulent des «fourgonnettes». Encore une fois, la sellerie y est belle, mais l’espace pour les jambes n’y est pas si vaste. Disons que ces places sont plutôt réservées aux enfants.
Maintenant, le «hic» mentionné plus haut. Quoique ce ne soit pas toujours nécessaire, lorsqu’on veut transformer l’arrière en caisse de transport, la dernière banquette se replie et se range en deux étapes dans le très profond coffre au fond du véhicule. Mais, quoique la manœuvre pour y arriver soit simple et facile, ceci ne forme pas un plancher parfaitement plat. Qui plus est, il reste des fentes et des crevasses dans lesquelles plusieurs objets de toutes formes peuvent se perdre ou se coincer. Qui plus est, si l’on veut utiliser le centre de la caisse au maximum, sachez que les deux sièges du milieu ne peuvent y être retirés. Il n’est même pas possible de pouvoir les replier à plat ce qui rapetisse la longueur totale du plancher à plat.
En ce qui a trait à la mécanique, retenez que la fourgonnette Sienna n’est plus disponible qu’en version hybride. Cela veut dire que sous le capot se cache un quatre cylindres à essence de 2,5 litres combiné à deux moteurs électriques développant au total 189 chevaux. Dans le cas de mon véhicule d’essai à traction intégrale, il y a aussi un troisième moteur électrique à l’essieu arrière qui lui, fait 54 chevaux. Toyota calcule que tout l’ensemble totalise 245 chevaux. La boîte automatique pour l’avant est à variation continue alors que le moteur d’arrière est à prise directe (lorsqu’il est sollicité par l’ordinateur). La suspension est à jambes de force à l’avant et à bras multiples à l’arrière. Le freinage est à disques aux quatre roues. Les pneus qui équipaient ma Sienna d’essai étaient des Bridgestone Turanza 235/55R-19. Notons ici que cette fourgonnette (dont la plateforme TNGA ou Toyota New Generation Architecture est partagée avec beaucoup d’autres produits de la marque) n’était pas des plus légères faisant osciller l’aiguille de la pesée à plus de 4800 livres!
Sur la route
Attention, il ne s’agit surtout pas d’une voiture sportive ici. Tout d’abord, le poids que je viens de mentionner joue un rôle dans les performances et la tenue de route du véhicule. Question accélération, il faut «patienter» environ neuf secondes pour passer du point mort à 100 km/h. Les reprises ne sont pas très impressionnantes non plus surtout que la boîte CVT ne réagit pas aussi vite qu’une boîte à composantes mécaniques. Quant à la tenue de route, elle est influencée par le poids du véhicule encore une fois. Toutefois, à sa défense, je dirais que la Sienna est confortable et sûre à conduire. Son comportement routier, quoique un peu «mou», reste prévisible et contrôlable. Je souligne ici le très court rayon de braquage du véhicule qui permet des manœuvres de stationnement relativement faciles. Évidemment, grâce à ses grandes glaces, la visibilité y est très bonne ce qui aide la conduite urbaine.
Justement, vu que la météo n’était pas des plus coopératives le weekend dernier, je n’ai pas pu faire les activités que j’avais inscrites à mon agenda ce qui a limité mes déplacements à un environnement surtout urbain. Par conséquent, j’ai pu alors exploiter au maximum le système hybride qui a impliqué plus souvent les moteurs électriques que le moteur à essence réduisant ainsi la consommation d’essence de la «van».
Incidemment, je suis sûr que cette traction intégrale (que j’ai déjà expérimentée dans le passé en hiver) sera très utile durant la saison froide (bien entendu, si vous choisissez des pneus d’hiver appropriés). Ce qui me porte à vous inviter à faire monter vos pneus d’hiver le plus tôt possible (mon propre fils s’est fait prendre lui-même dans une tempête de neige dimanche soir dans le Parc de la Vérendrye!). C’est le temps! Donc, cette Toyota Sienna m’aura donné une moyenne de consommation de 7,6 l. aux 100 km ce qui n’est certes pas mal pour un véhicule de ce gabarit.
Passons au prix maintenant. La Sienna XSE AWD affiche un prix de base de 49 690 $. Toutefois, mon véhicule d’essai avait un groupe d’options dit «Technologie» qui incluait : la compatibilité avec Android Auto, la compatibilité avec Apple CarPlay, les phares antibrouillard à DEL, le sonar de dégagement intelligent avec freinage en cas de circulation transversale arrière, le lave-caméra arrière, le système Driver Easy Speak, Premium Audio avec «Remote» incluant la navigation intégrée, le programme Destination Assist (essai d’un an), le Remote Connect (essai d’un an), le Safety Connect (essai d’un an), le Service Connect (jusqu’à un essai de 8 ans), les 12 haut-parleurs, l’écran tactile de 9 po, le système audio avec technologie Clari-Fi, la caméra de recul à grand angle, le rétroviseur intérieur à affichage numérique, l’entrée vidéo HDMI et deux ensembles de casques d’écoute sans fil, le système de divertissement arrière, le plateau de recharge sans fil avec témoin compatible avec Qi, la prise de courant pour accessoires de 120 V/1 500 W, la garniture de custode de 3e rangée et j’en passe, le tout valant 5500 $. Ajoutez à cela certains frais environnementaux, la taxe d’accise fédérale pour le climatiseur de 100 $ et les frais de transport et préparation de 1930 $ et la facture totale monte à 57 253 $.
Un bon achat? Certainement. En passant, la Sienna semble aussi à l’aise dans certaines fonctions plus commerciales comme taxi ou limousine (on y apprécie alors les commandes électriques pour l’ouverture des portes latérales) ce qui pourrait être une référence pour ceux qui se demandent si ce véhicule est robuste et durable. Demandez alors à un opérateur de tels véhicules!
Avant-première de la Ford F-250
La semaine dernière, Ford Canada avait convoqué quelques membres de la presse spécialisée à Trois-Rivières afin qu’ils aient un premier contact avec son tout nouveau pick-up F-250 de la famille Super Duty complètement redessiné.
J’étais parmi ces invités et j’ai eu l’opportunité de non seulement conduire plusieurs exemplaires différents de F-250 du plus modeste XL au plus luxueux Limited surtout ceux mus par les nouveaux V8 à essence de 6,8 litres ou turbodiesel High Output de 6,7 litres, mais aussi d’en apprendre plus sur les divers accessoires électroniques qui facilitent l’attache des remorques et leur manœuvrabilité en marche arrière et quelques autres avantages mécaniques.
J’aurais déjà beaucoup à dire sur cet étonnant pick-up (les versions essayées allaient de quelque 81 000 $ à plus de 124 000 $. Mais, semble-t-il que je disposerai d’une de ces camionnettes au cours des semaines à venir. J’en aurai alors encore plus à dire!
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