Blogue d'Éric Descarries, Éric Descarries
Mercedes-Benz EQB 350 4MATIC et ICAR
Le 31 août 2023
Je me souviens quand Mercedes-Benz a lancé son sympathique petit VUS GLK il y a quelques années de cela. J’aimais son look de petit camion robuste, mais de dimensions abordables. Avec le temps, cette jolie petite familiale a cédé sa place à une version plus modernisée aux lignes plus arrondies en 2019. C’est essentiellement le même véhicule qui a été récemment retouché et offert en versions à essence 250 et 35. Plus près de nous encore, c’est en version complètement électrique que nous pouvons l’obtenir maintenant. Il est alors identifié comme le EQB. C’est justement d’un EQB 350 4MATIC dont il sera question ici.
Je me souviens du GLK durant les années 2015, un chic petit camion dont le prix pouvait osciller entre 48 000 à un peu plus de 50 000 $. Je me souviens aussi qu’il était disponible avec un petit moteur diesel. C’était alors «la mode». Plus aujourd’hui. Sauf qu’en 2023, le remplaçant du GLK, le GLB est maintenant livrable avec la motorisation électrique sous le nom de EQB. On le reconnaîtra à sa calandre plus stylisée que celle du GLB que l’on dirait faite de verre (elle le sera encore plus en 2024 avec une sorte de calandre parsemée de petites étoiles!).
Mais, c’est peut-être là l’avantage de l’EQB. En gros, il est presque identique au GLB à essence. Le constructeur allemand semble avoir choisi l’option de conserver le look des GLB tout en leur ajoutant un avant légèrement modifié pour illustrer qu’il s’agit de la même camionnette robuste à peine modifiée pour montrer qu’elle est électrique évitant ainsi de paraître trop ostentatoire (n’empêche que le prix aura presque doublé en moins de dix ans!).
En passant, Mercedes-Benz Canada vient d’annoncer qu’une version 250 à traction seulement sera disponible sous peu (automne 2023) à un prix de légèrement moins de 60 000 $ ce qui veut dire que son acheteur pourra profiter de rabais fédéraux de 5000 $ et provinciaux (Québec) de 7000 $.
Quant à l’intérieur, celui de l’EQB est très semblable à celui du GLB. Dans le cas de mon véhicule d’essai, c’était une version à cinq passagers alors qu’il est possible d’obtenir une version à sept passagers. Au départ, il faut spécifier que, peu importe la configuration, l’espace aux passagers d’arrière est remarquable.
Mais revenons à l’avant. Le tableau de bord de l’EQB est assez étonnant. Il s’agit d’un écran vidéo relativement large avec une instrumentation régulière reproduite avec fidélité. Question style, on sera tous impressionné par les buses de la climatisation qui sont un peu trop évidente. Par contre, j’ai bien aimé l’affichage à tête relevée (HUD) qui m’a permis de conduire sans quitter la route des yeux. Cependant, il faut presque un cours pour apprendre à manipuler toutes les commandes électroniques du tableau de bord et du volant! Un peu compliqué…
Les sièges et les autres commandes sont tous des plus traditionnels et c’est ce que j’ai aimé de la version électrifiée du GL…oups EQB! Mercedes n’a pas modifié le véhicule pour le faire trop «futuriste»! Par contre, malgré le fait que l’on aime toujours critiquer les produits américains pour la qualité de finition de leur intérieur, il faut prendre le temps de toucher et palper les matériaux utilisés pour la fabrication de l’intérieur de cet EQB. Ce n’est certes pas mieux! Oui, oui! Allez toucher de vous-mêmes! Pas meilleur! Et question qualité de construction, mon EQB d’essai émettait quelques bruits d’assemblage. Comme le disait si bien le journaliste Denis Duquet, mon compagnon de voyage qui m’accompagnait en ville (sur une route de très mauvaise qualité),, ce serait une qualité de construction du constructeur…des «bruits de qualité»! Toutefois, outre cela, je n’ai pas eu à me plaindre d’autres défauts!
Vu que cet EQB ne soit pas à trois rangées de passagers, j’ai eu droit à beaucoup de place pour les bagages à l’arrière. Mercedes y avait ajouté une poche pour y ranger le cordon électrique pour la recharge qui prenait un peu de place, mais il est facile de remédier. Alors, on obtient beaucoup d’espace pour les bagages! En passant, Mercedes a adopté l’invention de Ford d’ouvrir le hayon arrière en passant le pied sous le pare-chocs et…ça marche avec le EQB.
Question mécanique, il ne faut pas chercher trop loin. Il n’y a qu’une seule configuration électrique disponible pour le moment avec l’EQB 350 (ce sera avec le 250) : deux moteurs électriques (avant et arrière) d’un total de 288 chevaux et 384 li-pi de couple qui, grâce à la batterie de 705 kWh, permet des accélérations de 0 à 100 km/h en moins de 7,0 secondes. Selon Mercedes, cet ensemble permettrait une vitesse maximale de 215 km/h! Le freinage est modulable et il peut alors permettre trois types de régénérations selon l’option choisie par le conducteur à l’ordinateur. Ainsi, le conducteur peut profiter d’un apport électrique à la batterie de l’EQS selon son choix. Toutefois, c’est surtout en conditions urbaines qu’il en profitera le plus!
Sur la route
Vous vous en doutez, le Mercedes-Benz EQB 350 est un véhicule à la fois rapide et silencieux! On ne peut qu’admirer l’efficacité de la propulsion électrique (il me reste à l’essayer en hiver…). Toutefois, il reste quelques petits points à peaufiner pour faire accepter ce véhicule (et plusieurs autres véhicules électriques) du public.
Question performance, nul doute que l’électrique est impressionnant. Pas de bruit, des accélérations surprenantes, des reprises plus que rassurantes…mais une autonomie restreinte! En effet, malgré mes efforts de recharge (prises accélérées finies avec un «slow charge» de finition aux 120 volts), je n’ai pas réussi à emmagasiner plus de 370 kilomètres d’autonomie dans les batteries de l’EQB! Pas assez pour me rendre de Laval à ma destination préférée d’Ogunquit au Maine (environ 550 km où les prises ne sont pas aussi faciles d’accès)!
Outre cela, la conduite en est intéressante (sans être sportive) même si le conducteur peut passer des options Eco, Comfort et Sport. J’ai préféré la Comfort plus représentative de la conduite normale d’un tel véhicule. Incidemment, si vous voulez «tirer» avec l’EQB…oubliez cela, Mercedes-Benz ne le recommande pas! En ce qui me concerne, je ne recommande pas, non plus, les excursions hors-route (sauf pour de courtes expériences dans des sentiers praticables). Par contre, ce VUS devrait être très pratique en hiver en autant qu’on le chausse de pneus appropriés.
Évidemment, un tel VUS de grande qualité ne se donne pas. Mercedes-Benz m’a fait parvenir le prix de l’EQB de base, soit 75 700 $. Dans le cas de mon véhicule d’essai, il a fallu ajouter 3500 $ pour l’ensemble AMG Line Exterior Night, 3500 $ pour l’ensemble Intelligent Drive et 5000 $ pour l’ensemble Premium (incluant l’affichage à tête haute HUD) pour un total de 87 700 $! (Il faut alors vérifier s’il y a des rabais gouvernementaux pour atténuer la facture…mais j’en doute). Ah oui! Recommandable ? Certainement, mais pas certain que plusieurs consommateurs voudront payer ce prix pour ce privilège! Car rouler avec un VUS compact de ce calibre est certes un privilège!
Un week-end à ICAR
J’écris ceci, car je suis toujours un mordu de courses automobiles, surtout les compétitions plus modestes, loin des Grands Prix, qui se rapprochent des véhicules de production. Donc, je viens de passer toute une journée, samedi dernier, au Complexe ICAR où se déroulaient des épreuves de la série québécoise SPC (Super Production Challenge), Nissan Sentra et Micra et NASCAR Pinty’s en stock-car haut de gamme. Ajoutez à cela les courses en ovale (les précédentes s’étant déroulées en circuit routier) du groupe des courses de stock-car d’ICAR composé de quatre catégories.
En reconnaissant ce type d’évènement, j’aimerais souligner qu’il n’y a plus beaucoup de courses automobiles de ce calibre dans la région montréalaise pourtant une véritable pouponnière pour plusieurs champions de courses automobiles au pays! Les pistes de course disparaissent de plus en plus, car…on ne veut pas entendre de bruit! Pourtant, ces mêmes défenseurs du silence n’hésitent pas à prendre un avion (tellement bruyant) pour «aller dans le sud» en hiver, n’est-ce pas?
C’est fou le nombre de vedettes et de gens légendaires que j’y ai rencontrés. ICAR est un circuit créé à partir de «tarmacs» de l’Aéroport de Mirabel comme c’en fut le cas après la Deuxième Grande Guerre lorsqu’on a voulu «créer» des pistes de course locales. Ce n’est certes pas le plus extraordinaire circuit au monde, mais, malgré ses «défauts», il demeure l’un des rares circuits dans la région montréalaise et il faudrait le respecter (outre les quelques reportages dans des sites spécialisés). D’importants pilotes y évoluent et alors qu’on s’excite pour une recrue étrangère qui arrive parmi nos équipes en hockey et que l’on n’hésite pas à payer des millions de dollars, on ne mentionne même pas le nom de pilotes locaux qui performent avec brio en piste dans les nouvelles des sports! Je trouve cela insultant! Oh! On s’exclame si un Jacques Villeneuve ou un Lance Stroll s’illustre en piste ailleurs dans le monde, mais, si un Raphael Lessard (gagnant d’une cours de camionnette en NASCAR à Talladega) ou qu’un Alex Tagliani (qui a déjà qualifié premier au Indy 500) ou encore Louis-Philippe Dumoulin ou Marc-Antoine Camirand (chacun champion NASCAR au Canada) ou encore Alex Labbé (un autre pilote NASCAR qui a su s’illustre aux États-Unis) fait bien chez nous signe des performances notables près de nous ne sont pas mentionnés (alors que l’on parle de vedettes sportives étrangères plus ou moins connues des nôtres dans divers sports obscurs dans les reportages télédiffusés)…ça me fâche! Ah! Petit Québec!
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