Blogue d'Éric Descarries, Éric Descarries
Le nouveau Kona N-Line entièrement redessiné
Par Éric Descarries
Quand le constructeur sud-coréen Hyundai a lancé son petit «VUS» Kona, il y a quelques années, le petit véhicule a connu le succès dès ses premiers jours sur le marché. Mais, selon toute vraisemblance, ses dimensions se rapprochaient trop de celles de son petit frère le Venue. Donc, dès 2024, le Kona nous revient, mais entièrement redessiné avec des dimensions un peu plus imposantes avec un empattement allongé de 2,36 pouces (60 mm) et une caisse plus longue de 5,7 pouces (145 mm) ce qui pousse le Kona plus près de sa concurrence soit les Subaru Crosstrek, Kia Seltos, Honda HRV, Toyota Corolla Cross et autres. Incidemment, au cas où vous ne le sauriez pas, le nom Kona est inspiré de la région hawaïenne de l’ouest de la grande île qui est une destination touristique populaire.
Toutefois, le nouveau Kona repose sur une plateforme semblable à celle du modèle précédent avec une motorisation aussi semblable, soit un quatre cylindres de base de 2,0 litres de 147 chevaux ou un autre quatre cylindres, mais turbocompressé, celui-là, de 1,6 litre de 190 chevaux. Évidemment, il y a aussi une version tout électrique du même véhicule dont il sera question plus tard.
En attendant, regardons plus attentivement à la nouvelle ligne de ce VUS dont l’avant est plus aérodynamique que dans le passé avec une illumination plus élaborée. Évidemment, comme souligné plus haut, le nouveau Kona est plus long et plus imposant ce qui a permis à son constructeur Hyundai d’en agrandir l’intérieur. La portion arrière de la caisse a des ailes plus proéminentes qui me rappellent celles des Plymouth (Chrysler) PT Cruiser du passé. Certains observateurs adorent cette nouvelle présentation, d’autres moins. C’est une question de goût. Le véhicule de presse qui m’a été confié était de la finition N-Line plus poussée.
Toutefois, l’intérieur devrait faire l’unanimité. En effet, comme mentionné précédemment, il profite de l’agrandissement de la caisse pour être plus vaste et plus accueillant. Le tableau de bord au style plutôt rectiligne met en vedette un écran rectangulaire avec un affichage numérique très clair à lire (sauf que je n’y ai pas retrouvé les affichages vidéo au tableau de bord lorsqu’on actionne les clignotants, une idée brillante de Hyundai) incluant l’affichage à tête haute de la vitesse en réflexion à l’intérieur du pare-brise.
Il y a beaucoup de commandes au tableau de bord du Kona, tant tactiles à l’écran que mécaniques qui sont, dans bien des cas, dédoublés sur les branches du volant. La commande qui m’a demandé un peu plus d’apprentissages, c’est celle du «levier de vitesses», un bloc qui le conducteur doit tourner pour passer de D à R alors qu’il doit presser à son extrémité pour la position P (Park). La petite console sous le tableau de bord se compose de petites tablettes pour la recharge du téléphone et des touches pour verrouiller la motricité aux quatre roues (car ce Kona était à traction intégrale).
Le reste de la finition était très plastique, mais bien moulée. Mon véhicule d’essai étant de la finition N-Line, j’ai eu droit à une sellerie en suède plus attirante avec les broderies décoratives. Les sièges d’avant m’ont paru relativement confortables avec des réglages manuels. La position de conduite m’allait parfaitement. Les places arrière, elles, sont un peu plus généreuses que dans le passé non seulement grâce à l’empattement allongé, mais aussi par un peu d’espace acquis en diminuant l’épaisseur des dossiers d’avant. Quant à l’espace arrière destiné au cargo, encore une fois grâce à l’agrandissement du véhicule, celui-ci a gagné, selon son constructeur, 33% de volume ce qui n’est pas négligeable.
Si l’on revient à la mécanique, soulignons que mon modèle N-Line d’essai avait, sous son capot, un moteur à quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre et 190 chevaux combiné à une boîte automatique à huit rapports et à la traction intégrale. Hyundai avait équipé le véhicule de pneus Yokohama BluEarth d’hiver sur les jantes de 19 pouces du VUS. Dès le départ, je dois vous avertir, malgré le fait qu’il y ait un verrouillage central du système, ce Kona n’est pas un véhicule tout-terrain. Mais il propose une bonne traction dans la neige, ce que j’ai pu vraiment vérifier.
Sur la route
Hyundai semble vouloir pousser son Kona de véhicule de base à véhicule plutôt technique pour son créneau. Par exemple, il est possible pour le conducteur de déverrouiller le véhicule et le faire partir avec son téléphone cellulaire (ai-je des craintes concernant cette technologie? Je n’ose vous le dire!). On peut en faire du pareil avec le porte-clés à commande électronique qui permet aussi à l’utilisateur de faire avancer ou reculer le véhicule (en ligne droite) pour le faire sortir d’un endroit de stationnement très serré.
Je m’en suis tenu aux bonnes vieilles méthodes traditionnelles quoique, pour le démarrage, il me fallait pousser sur un bouton au lieu de tourner une clé. Encore une fois, pour passer les vitesses, Hyundai a cru bon remplacer l’encombrant levier au plancher par un bloc que le conducteur doit tourner d’un sens pour avancer, de l’autre pour faire marche arrière.
Évidemment, une des premières expériences que je tente avec une voiture d’essai, c’est d’en vérifier les accélérations et les réactions de reprises sur route sèche. Disons tout de suite que le Kona n’est pas un «foudre de guerre» quand vient le temps de passer de 0 à 100 km/h alors qu’il lui faut entre huit et neuf secondes pour ce faire. Par contre, les reprises sont plus rassurantes grâce à la boite à huit rapports qui a réagi relativement rapidement à mes sollicitations. La tenue de route sur chemin de campagne est satisfaisante sans, toutefois, être surprenante. En effet, si le Kona n’est pas un tout-terrain, ce n’est pas une voiture de sport non plus. Par contre, en vitesse de croisière, le véhicule est confortable et suffisamment silencieux pour entreprendre de longs trajets. Et la visibilité y est bonne quoique la vue trois-quarts arrière et arrière est légèrement réduite à cause de la ligne du hayon. La direction est ferme à souhait sans être dure. Le freinage est adéquat et il n’a montré aucune faiblesse durant l’essai.
L’environnement qui sied le mieux à ce petit VUS est, bien entendu, la ville. Son encombrement réduit, malgré les nouvelles dimensions plus imposantes, est parfait pour les déplacements urbains et il se manœuvre facilement pour le stationnement. Ce qui est un «plus» sur le modèle précédent, c’est, bien entendu, l’espace de chargement plus grand qui permet de déplacer des objets bien souvent de dimensions excessives.
En ce qui a trait à la consommation, ma semaine au volant du Kona (qui s’est surtout passée en déplacements urbains) s’est soldée par une moyenne de 10,8 litres aux 100 kilomètres (essence Super de préférence vu que c’est un moteur turbocompressé) alors que l’ordinateur de bord indiquait 9,4, une déception pour un véhicule Hyundai, une marque qui m’a toujours donné des résultats plus convaincants (lire consommation moins élevée). Il est vrai que nous sommes en début d’hiver et qu’il y a eu de la neige sur la route. Incidemment, Hyundai annonce une consommation moyenne de 91, l./100 km pour un tel Kona soit 9,7 en ville et 8,4 sur route.
On s’y attendait, le nouveau Kona est un peu plus cher que le modèle de la génération précédente. Si sa version de base débute à 25 999 $, la version N-Line (mais pas Ultimate) qui m’a été prêtée affichait un prix de 35 499 $ (incluant la seule option de la superbe peinture rouge de 250 $). Toutefois, si l’on ajoute le transport et la préparation, la facture passe à 38 395 $.
Malgré tout, je considère que le nouveau Kona demeure un véhicule recommandable. Encore une fois, ce n’est pas un tout-terrain (quoiqu’il soit capable de se déplacer facilement dans de rudes sentiers) ni un «sports car». Mais si vous recherchez un véritable petit VUS urbain, ajoutez le Hyundai Kona à votre liste de véhicules à considérer.
À l’an prochain
Ce reportage constitue mon dernier blogue pour 2023. Je serai de retour vers la deuxième semaine de janvier avec d’autres reportages incluant un premier rapport sur une série de pneus «homologués» (si la neige est au rendez-vous). De plus, ce retour au travail coïncidera avec la période du Salon de l’auto de Montréal (dont je n’ai que peu de nouvelles pour le moment)…en espérant que celui-ci nous aidera à démarrer l’année 2024 «sur les chapeaux de roue»!
Sur cela, Joyeux Noël et Bonne Année et surtout, Bonne Santé!
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