Blogue d'Éric Descarries
Le légendaire Toyota 4Runner et la toute nouvelle Lamborghini Countach !
Le 17 août 2022
Certaines marques de véhicule semblent mieux vieillir que d’autres. Le VUS 4Runner de Toyota en est l’exemple parfait. La dernière livrée de cette camionnette, dont celle discutée ici, est la cinquième génération de la marque et elle est «née» en 2009. Par conséquent, alors que Toyota est à préparer une nouvelle version du pick-up Tacoma avec lequel le 4Runner partage déjà tellement d’éléments, on peut s’attendre à ce que ce VUS intermédiaire du géant japonais nous offre quelques petites retouches jusqu’à ce que le «tout nouveau» 4Runner nous arrive.
Au départ, je dois préciser ici que je ne considère pas ce 4Runner comme un concurrent aux Ford Explorer, Chevrolet Traverse ou autres VUM de ce monde. Non, ce 4Runner fait plutôt de la catégorie des VUS plus robustes comme les Ford Bronco (mais pas Bronco Sport), Jeep Wrangler ou Land Rover Defender. Le modèle qui m’a été prêté par Toyota Canada est la version TRD Pro Sport qui inclut quelque 3 210 $ de «nouvelles» options surtout des accessoires électroniques. À noter (voir les photos), la teinte de peinture AdrenaLime qui n’a pas manqué d’attirer l’attention surtout celle de plusieurs observateurs qui m’ont demandé si c’était le «nouveau» 4Runner ! Comme quoi une telle couleur peut être trompeuse!
Car, comme vous pouvez le voir, il n’y a pas beaucoup de changements esthétiques sur le véhicule depuis ses retouches de 2017 sauf à l’intérieur. On pourrait vanter l’ajout de phares aux DEL (2021) et celui d’un capot avec prise d’air sur la version TRD, mais c’est peu! Notez, sur mon véhicule d’essai, l’imposant support à bagages sur le toit, les feux arrière aux DEL et la peinture noire sur les ornements. Mais, le 4Runner prend visiblement de l’âge et si Toyota veut suivre le courant actuel et demeurer plus concurrentiel sur le marché, le constructeur nippon doit le revoir, peu importe ce que ses «fans inconditionnels» veulent bien en penser! Car, pour le moment, c’est surtout à eux que ce Toyota s’adresse!
À l’intérieur, peu de changements non plus. Le 4Runner demeure un véhicule à cinq passagers avec un imposant compartiment à bagages. Les sièges de ce TRD Pro Sport sont recouverts d’une sellerie de cuir plutôt robuste, mais, malgré tous les ajouts électroniques, il n’y a pas de commande électrique pour la mémoire des ajustements des sièges. Il n’y a pas de poignée pour le conducteur (il doit s’agripper au volant pour grimper à bord), mais il y en a une pour le passager d’avant droite!
Parmi les avantages que l’on retrouvera avec la finition Sport, mentionnons Apple CarPlay et Android Auto, mais surtout l’écran central tactile de 8 pouces. Il y a aussi un écran multifonctionnel en couleurs de 4,2 pouces entre les cadrans de l’instrumentation qui, malgré sa présentation numérique, reproduit des informations avec une image très traditionnelle et la commande double de la température à deux zones.
Question confort, les sièges avant ajustables à huit positions pour le conducteur et quatre pour le passager sont un peu durs, mais au moins, les passagers d’arrière peuvent jouir de beaucoup d’espace de débattement pour les jambes et la tête malgré l’espace pris par le toit ouvrant (si choisi en option). Encore une fois, soulignons l’espace disponible pour le chargement. Il existe une option de plancher roulant pour faciliter le chargement de ces articles et pour ceux qui aiment préfèrent une glace arrière ouvrante (à glissière) électrique, le 4Runner la propose.
Du côté mécanique, le 4Runner a conservé l’ancien V6 de 4,0 litres (le Tacoma a eu droit au plus nouveau 3,5 litres plus élaboré) de 270 chevaux et 278 li-pi de couple, mais il ne vient qu’avec une boîte automatique à cinq rapports (notez que la concurrence a des boîtes auto de huit, neuf, voire dix rapports) et un boîtier de transfert mécanique actionné par un levier mécanique. Soulignons qu’il n’y a pas de fonction 4×4 Auto à ce boîtier, une technologie qui est très appréciée des gens vivant dans les régions froides comme la nôtre en hiver! La suspension indépendante à l’avant, mais avec essieu rigide à l’arrière est relativement rigide alors que la direction est à crémaillère. Le freinage est à quatre disques alors que les pneus équipant mon TRD Pro Sport étaient de (bruyants) Nitto (une division de Toyo) Terra Grappler All Terrain P265/70 R 17 très agressifs spécifiquement conçus pour la boue et les sorties hors route. Le réservoir contient 87 litres d’essence régulière. La version Sport vient avec un échappement plus bruyant qui n’est pas nécessairement agréable à la longue.
Sur et hors route
Avant toute chose, spécifions que ce 4Runner TRO Pro Sport n’est pas un VUS conçu pour les beaux longs voyages (quoiqu’il en soit capable), mais pour des prouesses hors route. Par conséquent, sa conduite sur autoroute peut être un peu erratique. C’est ce que j’ai pu constater surtout sur l’Autoroute des Laurentides (15 Nord) une fois passé Saint-Jérôme. Les horribles sillons dans le pavé (creusés par le passage des automobiles et non des camions!) ont rapidement déstabilisé le véhicule. Je reprocherais à ce 4 Runner d’avoir une direction trop sensible qui le fait réagir comme celle d’un Jeep Gladiator…les pneus sont sûrement à analyser ici! C’est un peu le même cas pour le freinage qui peine à arrêter la grosse caisse de plus de 4800 livres! Et si vous n’aimez pas le ronronnement rugueux des échappements d’un V6, vous vous demanderez pour Toyota a choisi cette solution pour rendre le véhicule plus «sport»!
Les accélérations ne sont pas des plus étincelantes exigeant plus de 8 secondes pour atteindre le cap des 100 km/h. Blâmons ici la boîte automatique à cinq rapports (dépassée de nos jours) qui n’aide pas aussi les reprises. Toutefois, il faut garder en tête qu’il s’agit ici d’un véhicule d’abord destiné à des excursions hors route! Autrement, la visibilité n’y est pas si mal tout le tour.
Évidemment, je n’ai pas hésité à essayer le 4Runner Trail Pro Sport en situation hors route. Malheureusement, je n’ai eu ni le temps ni le choix de me trouver une «trail» exigeante (ce que peu d’acheteurs d’un tel véhicule ne feront, de toute façon!), mais je me suis amusé dans les chemins de tracteur de la pépinière Pepinor de mon ami Pierre Archambault à Laval (après lui avoir demandé la permission, bien entendu!). Il venait de pleuvoir la veille créant ainsi de la boue ce qui m’a permis de faire travailler à la fois le système 4 x 4 et les pneus, les deux m’ayant donné les résultats auxquels je m’attendais. Pierre m’attendait avec son tracteur John Deere…mais je n’ai pas eu besoin de ses services…à sa grande déception. (Mais il m’a fallu un petit bout de temps pour nettoyer la camionnette par après…).
La moyenne de consommation de ce Toyota n’a rien de bien moderne non plus quoique mon essai d’une semaine avec plus de déplacements sur autoroute qu’en situation urbaine (avec un peu d’hors-route) s’est soldé à 13,74 l./100 km. Disons…respectable pour un VUS de ce gabarit! En ce qui a trait au prix, celui de base de ce Toyota 4Runner TRD Pro Sport est de 50 570 $. Ajoutons-lui l’option Sport de 3210 $, les Ecofrais de 0,70 $ plus 20,00 $ pour l’huile les inévitables 100 $ pour la taxe du climatiseur et les 10,00$ de frais de l’OMVIC et les 1890,00 $ pour le transport et la préparation et on en arrive à un total de 55 800,70 $.
Ce prix est très concurrentiel face à celui des nouvelles Bronco ou des Jeep Wrangler Unlimited et, malgré le retard que le Toyota accuse techniquement vis-à-vis ses deux adversaires, le véhicule a un certain attrait, surtout pour les amateurs de la marque (dans bien des cas, de véritables inconditionnels) ou d’excursions hors route. Une autre explication à ce prix moins élevé, c’est que le 4Runner n’est pas disponible en cabriolet avec toit de toile ce qui pourrait envoyer les acheteurs du côté des Ford et des Jeep.
Je ne crois pas que Toyota va créer une véritable réplique aux Ford et Jeep «off-roader» au toit détachable. Je suis persuadé que le travail des ingénieurs de Toyota sera plus dicté par la prochaine provenance du 4Runner, soit le pick-up Tacoma à venir, lui-même inspiré du tout récent Tundra. Espérons qu’on n’y répètera pas cette erreur de ne pas ajouter une fonction 4 X 4 Auto comme ce le constructeur l’a fait avec le Tundra. Je rêve aussi d’une suspension arrière indépendante…on verra bien!
Deux superbes Lamborghini…
Je fus invité, la semaine dernière, par mon bon ami Bernard Durand de chez John Scotti Lamborghini pour assister au déballage (vous avez bien lu) de deux nouvelles Lamborghini Countach LPI 800-4 qui arrivaient chez le concessionnaire de Kirkland dans l’ouest de l’île de Montréal. Et c’est ce à quoi j’ai eu droit! Les deux autos (très) exotiques venaient d’arriver au pays bien arrimé dans des caisses de bois. Il n’y avait qu’une poignée d’invités et (très) peu de médias pour cette petite cérémonie informelle alors que les techniciens de l’entreprise de remorquage PRD ouvraient les caisses de bois.
Les deux Lambo sorties des caisses sont parmi les 122 modèles de Countach LPI 800-4 qui seront livrées dans le monde, et ce, à un prix qui flottait autour des 3 millions CAD. Ces Countach sont considérées comme la vision du futur des Countach originales d’il y a quelque quarante ans. Sous le capot arrière se cache un V12 de 6,5 litres combiné à un petit moteur électrique de 33 chevaux grâce aux 48 volts issus de supercapaciteurs. L’auto de 3516 livres peut atteindre le cap des 100 km/h en moins de 3 secondes alors qu’elle affiche une vitesse maximale de 355 km/h. On estime sa consommation à plus de 21 l./100 km, mais tout cela reste à vérifier.
Évidemment, il y avait aussi plusieurs autres Lamborghini chez ce concessionnaire qui est fort possiblement le plus ancien de la marque hors d’Italie. Parmi celles-ci, il y avait une Veneno, un de trois exemplaires produits en version coupée dans le monde! Ce ne sont pas les exotiques qui manquent chez ce concessionnaire unique au pays!
Une Shelby unique
Deux nouvelles Dodge
C’est rare que je fasse cela, mais je n’ai pu résister à vous montrer les deux plus récents produits dévoilés par la division Chrysler de Stellantis, soit les Dodge Hornet, un VUS compact disponible en version hybride et le «Concept Car» électrique de Dodge qui devrait nous donner une idée de ce que ce constructeur nous offrira en remplacement des Charger et des Challenger «muscle cars» d’ici deux ou trois ans!
Stellantis a dévoilé cette photo du petit VUS Dodge Hornet à venir qui sera basé sur l’Alfa Romeo Tonale. Il sera mû par un puissant quatre cylindres de 2,0 litres ou par un plus petit quatre cylindres de 1,3 litre et un moteur électrique à l’arrière, ce dernier étant de format hybride). (Photo Stellantis)
En même temps, la division Dodge de Stellantis publiait un croquis de ce qui pourrait être une Dodge «Muscle Car» électrique à venir. Superbe, n’est-ce pas? (Photo Stellantis)
Après 14 ans, une Dodge Challenger décapotable? C’est possible, mais que sur commande spéciale, mais à 26 000 $ US de plus!
Comments are closed