Carrosserie, En manchettes, Mécanique, Nouvelles, Nouvelles carrosserie, Nouvelles du domaine de la mécanique, Raynald Bouchard
L’AIDE À LA CONDUITE DÉMYSTIFIÉE (partie 1) : LA CALIBRATION STATIQUE OU DYNAMIQUE
(Article tiré du magazine L’Automobile, juin 2023)
Par Raynald Bouchard
Le système d’aide à la conduite suscite l’intérêt des manufacturiers depuis déjà plusieurs années. Bienvenue dans le monde ADAS!
Lors de la livraison d’un nouveau véhicule à un client, on lui explique entre autres comment fonctionnent la radio, le GPS, les ajustements du siège, la connexion Bluetooth du cellulaire et l’ouverture de la trappe à essence. Mais les temps ont changé. Le système d’aide à la conduite, mieux connu sous le nom ADAS (Advanced Driver Assistance Systems), utilise des caméras et des technologies avancées avec différents types de radars pour aider les conducteurs à mieux contrôler leur véhicule.
Souvent considéré comme la plus grande avancée technologique touchant les véhicules modernes, le système ADAS génère son lot de défis, à commencer par une mauvaise compréhension de son fonctionnement par les conducteurs, ainsi que les conditions climatiques rigoureuses comme celles du Québec.
Calibration statique ou dynamique
La calibration est le seul moyen de s’assurer que le système fonctionne correctement. Qui dit calibration, dit paramètres de programmation du module, ce qui implique que le réparateur dispose d’un agrément explicite auprès de chacun des constructeurs.
- D’abord, il y a la calibration statique en atelier : le radar ou la caméra ont le potentiel de sonder un environnement plus large que leur fonction prévue. La calibration statique exige aussi un environnement propice, qu’il s’agisse d’un radar d’angle mort ou d’une caméra de surveillance de la voie.
- La méthode la plus simple demeure la calibration dynamique qui est déjà intégrée dans la procédure de fin d’alignement. De plus, la calibration dynamique a l’avantage de contrer l’erreur due au décalage du châssis par rapport aux roues.
Une spécialité dans la spécialité
On observe actuellement que les techniciens qui travaillent sur la calibration développent une spécialité en raison de la complexité et du coût reliés aux différents systèmes. Dans un souci de rentabilité et de diminution des coûts de réparation pour le client, les entreprises semblent vouloir se développer en centres spécialistes de l’ADAS. Ce qui amène certaines de ces entreprises spécialisées à publiciser et offrir leurs services aux garages environnants.
Dilemme moral et juridique
L’émergence d’ADAS vise l’allègement du fardeau de la conduite comme les distractions, la fatigue et l’exécution d’une fausse manœuvre du conducteur en situation critique. Mais qu’en est-il des piétons, des cyclistes, et même des véhicules plus anciens dont la capacité de communiquer leur position avec les autres véhicules est inexistante? Un dilemme moral et juridique se dresse. Cette dimension sera abordée lors de prochains articles dans L’Automobile qui couvriront, entre autres, le protocole de communication intervéhicule, l’accessibilité aux réseaux cellulaires et, fait notoire, l’investissement requis pour aménager dans l’atelier un espace réservé pour la calibration statique.
Comments are closed