Blogue d'Éric Descarries
Buick Enclave Avenir, quelques anciennes et nos belles routes de Laval
Le 18 mai 2022
Si vous avez lu avec attention mon blogue sur le Chevrolet Traverse de la semaine dernière, vous vous demanderez certainement ce que j’ai pu trouver au volant du Buick Enclave Avenir dont il est question ici. Parce que vous n’êtes pas sans savoir que ce VUM Buick partage une grande partie de son architecture non seulement avec le Traverse mais aussi avec le Cadillac XT6. Pourtant, je l’ai trouvé différent, unique dans son créneau…
Question design, ce Buick sait attirer l’attention. Plus d’un passant ou d’un observateur m’a fait remarquer que ce grand VUM (Véhicule Utilitaire Multisegment) était des plus élégants. Vrai, il a de la concurrence ce Buick, des Genesis GV80 aux BMX X5 et Volvo XC90 et j’en passe. Mais il est plus élégant que ces concurrents même si certains «critiques» m’ont dit que c’était de l’opulence à l’américaine (avec un air de dédain). Et puis? C’est peut-être de l’opulence à l’américaine, mais elle est de bon goût! Pourquoi faudrait-il que je n’admire que «l’opulence à l’européenne»? Sa grande beauté esthétique est certainement moins criarde que le look à l’européenne ostentatoire avec de gros emblèmes qui veulent faire identifier la marque. Je respecte beaucoup Buick pour avoir su afficher son écusson avec une certaine discrétion. Ouaip! C’est une bagnole américaine! Mais c’est une belle bagnole américaine qui n’a pas besoin de lignes ou calandres exagérées pour se faire apprécier.
Bon! Passons à autre chose! Ce qui rend cette voiture si extraordinaire, c’est son intérieur qui est à la fois élaboré et discret. Le tableau de bord, très semblable à celui du Chevrolet Traverse, lui est cependant plus élégant sans verser dans le «kitsch». OK, la finition a une petite touche à l’américaine avec les ajouts de chrome. Et puis? Cette voiture a droit d’afficher sa provenance, n’est-ce pas?
Toute la finition intérieure a aussi été effectuée avec goût. Je l’avoue, il y a un peu d’extravagance dans la sellerie avec des coutures en pointes de diamant de cette finition Avenir, un exercice qui était populaire chez les «customizers» américains des années cinquante et soixante et qui a été repris par les designers européens plus tard (avez-vous déjà vu l’intérieur d’une Spyker?). Aujourd’hui, c’est «revenu à la mode»…
Si je m’arrête à la disposition des commandes, elle demande un peu de recherche et d’acclimatation, mais on s’y retrouve vite. On peut facilement lire toute l’information affichée alors que l’écran est suffisamment grand pour la radio, la navigation et les caméras. La console centrale est aussi très large alors que le levier de vitesses est remplacé par des commandes tactiles faciles à manipuler.
Donc, les fauteuils d’avant sont très confortables. Ils sont chauffants et ventilés et je n’ai rien à leur reprocher. Les sièges du milieu sont aussi des baquets, mais à cause de l’intrigante pénurie de «puces» électroniques, ils ne sont pas (encore) chauffants. Le constructeur en a déduit le prix (50 $), mais il devrait équiper le véhicule de cette fonction plus tard lorsque les puces seront de nouveau disponibles. Enfin, vu qu’il s’agit d’un VUM à sept passagers, il y a une banquette tout à l’arrière pour deux ou trois passagers. Mais, encore une fois, ces places sont plus appropriées aux enfants ou aux petites personnes pour de courts trajets!
Mais, même avec les sièges arrière en place, il y a suffisamment de place dans le «coffre» pour un certain nombre de bagages ou de cargos. On se doute qu’une fois les sièges de la troisième banquette sont repliés, cet espace cargo devient nettement plus utile. Et si l’on replie les deux sièges du centre, on obtient un espace de chargement encore plus grand, certainement plus imposant que tout ce que l’on peut retrouver chez la concurrence. Seule petite note négative, pour ouvrir le hayon arrière avec le mouvement du pied, une technique qui fonctionne si bien chez certains autres constructeurs (lire Ford qui a «inventé» celle-ci), il faut savoir où passer le pied. Le soir, c’est plus facile, car l’emblème lumineux de Buick au sol sait guider l’utilisateur. Mais de jour, c’est plus difficile!
Question mécanique, je vous l’accorde, il n’y a pas de secret ou de mystère. Tout comme pour le Chevrolet Traverse (et le Cadillac XT6), il n’y a qu’un seul moteur, le maintenant vénérable V6 VVT de 3,6 litres qui anime plusieurs véhicules GM depuis des années. Il développe 310 chevaux et 266 livres-pied de couple ce qui est amplement suffisant pour cette grande caisse malgré son poids de plus de 4680 livres (à sec!). Et la seule boîte de vitesses au catalogue est cette transmission à neuf rapports combinée à la traction intégrale avec préséance à la traction d’abord. Les pneus de mon véhicule de presse étaient des 255/55R20 de marque Continental alors que le freinage était, bien sûr, à disques aux quatre roues. Évidemment, la suspension électronique était adaptative alors que la capacité de remorquage affichait un maximum de 5000 livres, comme c’en fut le cas pour le Traverse de la semaine dernière!
Sur la route
Quoique je m’attendais à ce que le Buick Enclave ait un comportement routier se rapprochant de celui du Traverse de la semaine dernière, c’est plutôt le contraire qui s’est produit. Au départ, la suspension est nettement plus tendre (comme on est en droit de s’attendre avec un produit Buick). Mais elle n’est pas moelleuse ou «valonneuse» si vous me permettez l’expression. Il faut dire qu’avec nos routes si mauvaises, ce genre de suspension est une bénédiction!
Il ne faut pas s’attendre à ce que ce Buick ait un comportement routier sportif. C’est un véhicule de luxe (surtout dans sa finition Avenir) plus adapté aux longs trajets qu’aux tentatives de conduite sportive trop souvent encouragées par des «experts» qui, eux-mêmes, n’ont aucune expérience dans ce domaine! Toutefois, je peux vous dire que pour grimper du point mort à 100 km/h, il ne faut qu’environ sept secondes à ce Buick alors que les vitesses de reprise de la boîte automatique sont aussi rapides que celles vécues avec le Chevrolet Traverse. Seule ombre au tableau, la transmission (pareille à celle du Traverse) a hésité plus souvent avec le Buick. Quand on parle d’une question d’ajustement…ou d’adaptation de conduite…
Il est vrai que le freinage ne donne pas la sensation de puissance que certains véhicules «étrangers» procurent, mais là encore, est-ce vraiment nécessaire? Il y a suffisamment d’assistance en cas de danger! La direction est tendre, mais pas molle. Malgré tout l’Enclave garde facilement le cap. Et la visibilité y est très bonne. En passant, l’instrumentation y est reflétée à l’intérieur du pare-brise alors qu’elle est plus à la hauteur de la vue du conducteur.
En ce qui a trait à la consommation, j’ai réussi une moyenne de 11,9 l./100 km alors que le compteur indiquait 11,0 l./100 km. Ce qui est bien dans la moyenne pour ce genre de véhicule. Quant au prix, un Buick Enclave Avenir affiche un chiffre de base de 61 098 $ alors que mon véhicule d’essai avait, de plus, l’ensemble Technologie de l’Avenir, une surcharge de 1895 $ et les (toujours aussi ridicules) 100 $ de taxe d’accise fédérale pour le climatiseur moins la déduction de 50 $ pour le retard dans la disponibilité du chauffage des sièges arrière et on en arrive à 62 943 $ plus les taxes locales.
Je me suis promené avec une certaine fierté au volant de ce Buick (incluant un petit voyage de Laval à Rawdon) et jamais je n’ai eu honte de conduire un aussi beau véhicule (qui est nettement moins coûteux que la majorité de sa concurrence, soulignons-le). Je comprends mal l’espèce d’arrogance que plusieurs amateurs de voitures ont envers les «Belles Américaines». Même les Chinois ont adopté la marque Buick comme étant supérieure à bien d’autres marques (il se vend plus de Buick en Chine qu’en Amérique, car la marque y a conservé son superbe statut depuis des années). En ce qui me concerne, ce Buick Enclave est un véhicule à considérer…
C’est vraiment l’été…
Ben…peut-être pas encore, mais avec le beau temps, les plus belles voitures du Québec sortent de leur «tanière». Lors de ma petite visite chez mon ami Michel Pigeon à Rawdon, nous nous sommes rendus chez Dino Pizza pour manger et c’est là que nous avons rencontré trois vrais amateurs de voitures avec leur auto. C’était pour eux une de leurs premières sorties de l’année!
Les belles rues de Laval!
Vous avez certes compris que cette remarque est ironique. En fait, nombreuses sont les rues de Laval qui sont endommagées à divers niveaux. Puis, je ne suis pas fou, je sais que la Ville n’aura pas assez de tout l’été pour les réparer du mieux que l’on peut. Toutefois, où a-t-on trouvé l’argent et le temps pour fabriquer ces innombrables «dos d’âne» (tout simplement des «speed bumps») près des terrains de jeu et des écoles ? Et, il y en a! L’asphalte est difficile à trouver? Pourtant, des dos d’âne en asphalte, ça ne manque pas! «My tax money at work»? Pas certain de cette décision!
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